Lu dans la presse
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Publié le 4 Mai 2020

France/Racisme - Des associations demandent au Premier ministre d'"ouvrir le chantier de la lutte contre le racisme" chez les forces de l'ordre

Dans une tribune et une pétition rédigées par SOS Racisme, plusieurs associations, personnalités et partis politiques interpellent Edouard Philippe.

Publié le 3 mai dans France Info

Ils se mobilisent "pour une police sans racisme". Plusieurs associations, personnalités et partis politiques interpellent Edouard Philippe dans une pétition lancée par SOS Racisme, ainsi que dans une tribune publiée dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, dimanche 3 mai, qui commence de cette façon : "Monsieur le Premier ministre, depuis le début du confinement, ont été filmés plusieurs cas de violences verbales, physiques ou symboliques exercées par des membres des forces de l'ordre à l'endroit de personnes d'origine immigrée habitant dans les quartiers populaires."

Parmi les signataires, figurent notamment la Ligue des droits de l'homme, l'Auberge des migrants, la CGT et d'autres syndicats, ou encore d'autres partis politiques comme Europe Ecologie Les Verts, le Parti socialiste, La France insoumise, ainsi que des personnalités telles que Audrey Pulvar ou Lilian Thuram.

"Interroger profondément les logiques de maintien de l'ordre"

Le texte fait principalement référence aux propos racistes proférés par des policiers dans la nuit du 25 au 26 avril, lors d'une interpellation à l'Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Une enquête pour injures à caractère raciste et violences par personne dépositaire de l'autorité publique est en cours. Elle a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Pour les auteurs et signataires de cette tribune, le "racisme décomplexé" de "cette scène" fait "écho à des témoignages récurrents des habitants des quartiers populaires". Ils demandent "que soit enfin ouvert le chantier de la lutte contre le racisme au sein de la police et la gendarmerie nationales". "Il faudra profondément interroger les logiques de maintien de l'ordre, les pratiques hiérarchiques et les discours institutionnels", recommandent-ils, en assurant à Edouard Philippe qu'une réponse positive de sa part serait "le signe d'une démocratie capable de lucidité et de maturité".