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Publié le 3 février dans Le Figaro
Fin novembre, la découverte de ces inscriptions, «Juif : Merd», sur plusieurs bâtiments du centre-ville avait soulevé une vive émotion. L'un des tags avait été fait sur la stèle érigée en mémoire de Jacob Kaplan, grand rabbin de France de 1955 à 1981 et rabbin à Mulhouse entre 1922 et 1929. «C'est une décision justifiée. Le tribunal a justement reconnu le caractère raciste et antisémite de ces tags», s'est félicité Sacha Cahn, avocat du Consistoire israélite du Haut-Rhin, qui s'était porté partie civile. Le consistoire s'est vu attribuer 1000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral.
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et l'association SOS Racisme ont également reçu chacune 600 euros. La ville de Mulhouse a, elle, obtenu 5382 euros en réparation du préjudice matériel. La Brigade des violences urbaines de la sûreté départementale du Haut-Rhin avait visionné des centaines d'heures d'images de vidéosurveillance pour identifier l'auteur des tags, déjà connu des services de police pour des affaires de violences.
L'homme avait reconnu les faits en garde-à-vue, et avait justifié son geste par son soutien à la cause palestinienne. À l'audience, il a fait part de sa «honte», et a expliqué être passé à l'acte après s'être fait «voler trois vélos», selon ses propos rapportés par le journal L'Alsace.