Lu dans la presse
|
Publié le 3 Janvier 2022

Monde - Seuls 25% des messages signalés comme antisémites sont supprimés sur les réseaux sociaux

Seuls 25% des messages et autres contenus antisémites sur les réseaux sociaux ont été supprimés en 2021, révèle un nouveau rapport publié par un groupe de surveillance israélien.

Publié le 27 décembre dans i24News

Selon les conclusions publiées par Fighting Online Antisemitism, en 2021, Instagram, TikTok, Twitter, Telegram, YouTube, Facebook et VK combinés ont reçu 3 922 rapports de contenus antisémites mais n'ont supprimé que 1 004 de ces messages.

Fighting Online Antisemitism est une organisation non gouvernementale créée en 2020, qui a pour objectif de "combattre l'antisémitisme en ligne par la formation de bénévoles, le signalement de contenus haineux et la sensibilisation aux phénomènes de cyberhaine."

Une segmentation des données montre que 1 732 messages antisémites sur Twitter ont été signalés en 2021, dont 391 ont été supprimés (22,5 %). Sur Instagram, 1 039 messages ont été signalés comme offensants et 329 (31,7%) ont été supprimés, et sur les 577 messages Facebook signalés comme antisémites, seuls 133 ont été retirés (23%).

Sur les 114 vidéos YouTube signalées comme comportant des contenus antisémites, 28 (24,5%) ont été supprimées, et sur TikTok, sur les 101 clips signalés comme offensants, 35 (34,6%) ont été retirés.

Le réseau social russe VK a vu 359 messages signalés comme antisémites et en a retiré 88 (24,5 %).

Le rapport note que, dans l'ensemble, VK contient les messages les plus virulents, dans pas moins de 16 langues. Quelque 57,9% des messages offensants étaient en anglais, 13,8% en russe, 13,1% en arabe, 9,8% en espagnol, 2,4% en français et 3% supplémentaires dans d'autres langues.

Fighting Online Antisemitism développe actuellement des technologies qui, à l'avenir, seront capables de déchiffrer et de découvrir des contenus antisémites en plus de la recherche manuelle.

"La politique de suppression des contenus offensants n'est pas cohérente, elle varie selon les plateformes et leur temps de réponse fait cruellement défaut", a expliqué Tomer Aldubi, directeur de l'ONG.

"L'attention que les responsables des réseaux sociaux portent à cette question doit s'améliorer, a-t-il souligné.

"Il y a des plateformes comme LinkedIn, Telegram ou VK avec lesquelles il n'y a que peu ou pas de communication et nous pouvons constater qu'il y a un nombre croissant d'utilisateurs antisémites qui essaient de répandre la haine en utilisant ces plateformes", a-t-il ajouté.

M. Aldubi a affirmé que Fighting Online Antisemitism espère augmenter ses opérations en ligne en 2022. "Nous appelons tous ceux qui peuvent aider à nous rejoindre et à s'assurer que le contenu antisémite est supprimé", a-t-il déclaré.