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Photo : Rachel Rogers (AFP/File)Les visiteurs marchent dans un escalier au US Holocaust Memorial Museum à Washington, DC le 25 février 2015
Publié le 5 janvier 2021 sur le site de i24News
Alors que pendant des décennies, le gouvernement iranien a nié l’existence de l’Holocauste, aujourd'hui, le célèbre cinéaste et journaliste expatrié Maziar Bahari propose aux Iraniens une éducation sur la Shoah dans leur propre langue, a rapporté le Times of Israel.
Cet automne, M. Bahari et le musée américain pour l'Holocauste (USHMM) ont lancé le projet Sardari ("The Sardari Project"), une initiative visant à informer les Iraniens sur le génocide en persan.
"Je pense vraiment que le monde doit apprendre davantage sur l'Holocauste en raison de l'énormité de la tragédie", a déclaré M. Bahari au Times of Israel. "Chaque aspect de l'Holocauste représente une leçon pour nous maintenant", a-t-il ajoute.
Ayant grandi à Téhéran dans les années 1970, M. Bahari vivait en tant que minorité musulmane dans un quartier majoritairement juif. Il a immigré au Canada en 1988 pour étudier la communication.
En 2009, alors qu'il rendait visite à sa famille à Téhéran, il a été incarcéré par les gardiens de la révolution iraniens pour avoir prétendument collaboré avec des services de renseignement étrangers.
Après 118 jours d'interrogatoire et de torture, il a été libéré sous caution de 300.000 dollars et autorisé à partir pour Londres.
Peu de temps après avoir obtenu la liberté, M. Bahari a commencé à envisager ce qui allait devenir "IranWire", un rare site d'information indépendant en persan destiné aux jeunes Iraniens.
"Le coût de la discrimination me frustre", a affirmé M. Bahari. "Cette discrimination a nui à l’Iran dans son ensemble. Cela nuit non seulement à ces communautés [minoritaires], mais à la nation dans son ensemble", a-t-il insisté.
Son expérience en prison a été documentée dans le film de Jon Stewart "Rosewater".