Tribune
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Publié le 9 Septembre 2009

Après Durban2, la Libye va-t-elle prendre aussi en otage l’UNESCO ?

L’information est publiée par le quotidien « Liberté Algérie » du 8 septembre 2009 et confirmée par d’autres sources. Farouk Hosni, ministre égyptien de la culture depuis plus de 20 ans dans son pays, est candidat au poste de directeur général de l’UNESCO. Rappelons que cette candidature a été proposée par l’Egypte -qui tente de reprendre pied dans le monde arabe- et par le Koweït, qui doit tant à ses amis égyptiens et surtout, surtout, par la Libye et le Soudan. Hosni affirme par ailleurs bénéficier d’ors et déjà des voix de 32 des 58 pays membres de l’UNESCO qui siègent par rotation au Conseil exécutif de l’institution.




Nous voilà donc maintenant parfaitement informés de ce qui se trame à l’UNESCO. La candidature d’Hosni était déjà scandaleuse en soi -tant ses harangues antisémites ont été par le passé, si violentes- elle apparaît maintenant comme une grande farce, une pitrerie. Les Etats voyous (la Libye et le Soudan) et les monstres de cynisme (Mouammar Kadhafi et le président soudanais Omar el-Béchir) soutiennent ouvertement le pantin lettré du Caire.



Rappelons à ce propos que Kadhafi est un preneur d’otages. Vous souvenez-vous des infirmières bulgares et du médecin palestinien et des deux suisses qui sont retenus à Tripoli ? Rappelez-vous également de l’accueil triomphal du responsable de l’attentat contre l’avion de la compagnie américaine Pan Am, à Lockerbie. Et pensez aussi au kidnapping du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève qui a préparé Durban2.



Cela fait longtemps que nous sommes de plus en plus nombreux a déplorer ce qui se passe dans les instances onusiennes, parce que nous voyons bien que les Nations-Unies se discréditent de jours en jours. Nous serons probablement plus nombreux demain à nous demander à quel jeu déplorable on joue ? La terre tourne toujours, certes. Mais, force est de reconnaître que l’ONU, ainsi que le pitoyable pseudo Conseil des Droits de l’Homme et l’UNESCO, sont devenus des machins glauques, dont on devine aisément qui ils servent et à qui ils profitent.


Marc Knobel
Photo : D.R.