Il est vrai que ce cher docteur Destouches plaît toujours. Pourtant, l’homme paradait avec les nazis et les formules de Céline ont été maintes et maintes fois récupérées et exploitées par la propagande nazie et vichyste. Céline, l’écrivain ou/et le collabo ? Quel Céline la République va-t-elle donc honorer?
Alors de mes lectures, je veux extraire ces quatre citations qui doivent tant plaire à Rivarol, aux petits fachos et aux autres Faurisson…
« Je le dis tout franc, comme je le pense, je préférerais douze Hitler plutôt qu'un Blum omnipotent » (Bagatelles pour un massacre, 1937).
« Nous nous débarrasserons des Juifs, ou bien nous crèverons des juifs, par guerres, hybridations burlesques, négrifications mortelles. Le problème racial domine, efface et oblitère tous les autres. » L'École des cadavres, 1938
« Ce sont les pervers qui rendent la vie insupportable. Ils trouvent des intentions partout. Moi, je me sens devenir si pervers que ça me tourne en folie raciste. Et pas qu'un petit peu ! Raciste 100 pour 100 ! Autant que communiste, sans les Juifs ! » L'École des cadavres, 1938
«Vinaigre ! Luxez le juif au poteau ! Y a plus une seconde à perdre» «Bouffer du juif, ça suffit pas, je le dis bien, ça tourne en rond, en rigolade, une façon de battre du tambour si on saisit pas leurs ficelles, qu'on les étrangle pas avec. Voilà le travail, voilà l'homme. Tout le reste c'est du rabâchis, ça vous écœure tous les journaux dits farouchement antisémites» «Volatiliser sa juiverie serait l'affaire d'une semaine pour une nation bien décidée.» Les Beaux Draps, 1941
Sont-ce ces mots ? Ces appels constants au meurtre ? Cette folie raciste ? Ce verbiage ? Est-cela que l’on veut honorer ?
Photo : D.R.