Tribune
|
Publié le 18 Novembre 2009

Dieudonné fait son cinéma à Téhéran

Sacré Dieudonné ! Le piètre pitre est en ce moment même à Téhéran, au moment où l'on viole les jeunes manifestants arrêtés et emprisonnés à la prison de Kahrizak, près de Téhéran et où Clotilde Reiss est assignée à résidence à l’ambassade de France à Téhéran.




Dieudonné était l’un des membres du jury du festival du court métrage de Téhéran, qui a eu lieu des 11 au 16 novembre 2009. Le festival a été organisé par la Société du Jeune Cinéma Iranien (JECI), un membre de la Conférence internationale du court métrage (IFSC).



Un groupe de 5 membres, comprenant Shahabuddin Adel (Iran), Lassaad Jamoussi (Tunisie), Abdul Latif Ahmadi (Afghanistan), M'bala M'bala Dieudonné (France) et Valerie Linardi (Belgique), ont été chargés d'évaluer certaines catégories dont, des récits, des documentaires, des essais et des courts métrages d'animation de 40 pays et 47 villes iraniennes, pour un total de 256 films.



En février 2007, il était déjà venu à Téhéran pour « apporter son soutien à la résistance iranienne contre la politique de l’axe américano-sioniste, et dénoncer les politiques terrorisantes américaines et israéliennes » (sic). Au programme de cette visite de trois jours figuraient des entretiens avec plusieurs personnalités et responsables universitaires, des chercheurs et médecins. Dieudonné avait également participé à deux émissions de télévision, et rencontré en particulier Mohammed Honardoust, le 1er vice-président d’Ahmadinejad chargé de la direction de la télévision iranienne. Il avait fait part de sa bienveillance à l’égard d’une bombe iranienne, qui serait pour lui un juste élément stabilisateur « face à l’armada nucléaire israélienne. »



Au royaume des aveugles, le Dieudonné est roi…



Marc Knobel