Lu dans les commentaires, à la suite de ce texte particulièrement ordurier, ce propos tout aussi ordurier : « Là où Juifs et P.D. s’installent, c’est un signe certain de décomposition avancée ; asticots dans la viande qui pue. »
Voici donc un exemple parmi d’autres qui montrent à quel point l’antisémitisme peut-être enraciné. Un exemple parmi d’autres qui montrent à quel point les esprits malades peuvent encore associer les Juifs à la « perversité ». Un exemple parmi d’autres qui montrent à quel point les esprits malades puisent dans les poubelles et les bas fonds de l’histoire. Un exemple parmi d’autres qui montrent que l’on peut tout autant détester les Juifs que les homos, mais, in fine, les ressorts restent les mêmes.
Ils portent un même nom : la haine.
On m’a transmis dernièrement le rapport 2010 sur l’homophobie publié par SOS homophobie (KTM Editions), 178 pages. La lecture de ce rapport fait froid dans le dos. L’homophobie est la porte ouverte à tous les mots, qui portent un seul et même nom : l’intolérance, le mépris, la violence, les préjugés et les stéréotypes malfaisants. Comment, dans ces conditions, s’étonner que les homophobes soient également racistes ou antisémites ? Et que les esprits malades se lâchent littéralement.
Je prétends que les auteurs de ce blog -outre les poursuites judiciaires qu’ils devront affronter- mériteraient d’aller se faire soigner dans un asile psychiatrique. Quant aux homophobes, j’ai envie de dire comme cela, rien que pour provoquer les cons : « Nous sommes tous des Juifs homosexuels allemands ! »
Photo : D.R.