Tribune
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Publié le 10 Décembre 2009

Il faut supprimer le conseil des droits de l’homme de L’ONU

Le rapport Goldstone accusant Israël de crime de guerre au cours de l’opération Plomb durci a été approuvé par le Conseil dit Des Droits de l’Homme de l’O.N.U. où siègent aujourd’hui Cuba, l’Arabie Saoudite, le Bangladesh, le Pakistan, la Chine, le Nigéria, hier encore, la Lybie, l’Iran et le Venezuela. Avec de tels champions des droits de l’homme on a toutes les raisons de s’interroger sur la valeur d’une telle décision.




Cette résolution est une caricature des droits de l’homme qui adresse aux terroristes du monde entier un message d’encouragement.



La condamnation d’Israël est inique.



Cette immonde supercherie a été approuvée par l’Assemblée Générale de l’O.N.U. par 114 voix contre 18, 44 abstentions, dont la France. Les pays de l’U. E. comme d’habitude divisés : 5 oui et 7 non.



Fidèle à son obsession anti-israélienne, 26 résolutions sur 32 ont visé Israël, l’O.N.U. fait à ce pays un procès permanent sans commune mesure avec le traitement accordé aux autres états, alors qu’Israël se trouvait en état de légitime défense.



Quel pays au monde aurait accepté que son territoire et sa population soient bombardés en permanence pendant plus de 8 ans sans réagir.



Aucune résolution n’a été votée pour condamner les pays où ont été massacrés des centaines de milliers de personnes.



Pour n’en citer que quelques uns :
La tragédie meurtrière du Darfour par le Soudan, la Turquie qui a bombardé ses kurdes au napalm, la Russie qui a adopté une politique génocidaire vis-à-vis du peuple tchétchène, la Chine où tibétains et ouigours font l’objet d’une impitoyable répression, l’Algérie où, il n’y a pas si longtemps encore, un conflit qui a causé la mort de 200.000 personnes dont on ne sait si elles ont été tuées par des rebelles ou par l’armée algérienne, sans oublier l’Afghanistan, l’Irak et le Pakistan où des centaines de personnes meurent tous les jours, victimes collatérales, sans apparemment provoquer la moindre émotion des institutions onusiennes et internationales.



N’oublions pas le Yémen qui depuis plus de 5 ans est engagé dans un conflit meurtrier avec des opposants Zaidis qui subissent des bombardements incessants, tant de l’armée yéménite que de l’armée saoudienne, provoquant des milliers de victimes sans savoir s’il s’agit de combattants ou de civils.



Pour se préserver des combattants chiites, nous apprenons que l’Arabie Saoudite va construire un mur de séparation entre le Yémen et son pays.
Nous avons bien entendu, construire un mur. Un mur entre l’Arabie Saoudite et le Yémen, c’est un mur de protection. Mais un mur entre les israéliens et les terroristes du Hamas et du Djihad islamique, c’est un mur de l’apartheid.



Il faut aussi rappeler la guerre récente au Sri Lanka où pendant de longues semaines, la communauté internationale a détourné son regard pendant que le régime sri lankais massacrait la population tamoule, dans l’indifférence générale. L’affaire est classée ! On n’en parle plus.



L’ONU qui disposait d’éléments accablants a préféré garder le silence.



Stéphane Crasham de Human Rights Watch l’a avoué : « il est terrifiant d’observer à quel point le Conseil de Sécurité est resté passif pendant le déroulement de la catastrophe ».



La réponse, nous l’avons peut être de l’Ambassadeur du Pakistan à l’ONU à Genève qui n’a pas hésité à déclarer : « le problème des Tamouls c’est de ne pas être musulmans ».



Et voilà face à une des pires barbaries du 21ème siècle, tout le monde s’est tu une fois de plus !



Mais où étaient donc l’ONU et le Conseil des Droits de l’Homme !



Comment ne pas être sidéré par le silence consternant des grandes organisations humanitaires si promptes à se mobiliser contre Israël ?
Mais où sont donc Amnesty International et Human Rights Watch ?



Le fait qu’Israël soit le seul état au monde à être l’objet d’une condamnation dite morale, alors que ceux-là même qui le condamnent sont des dictatures les plus obscurantistes de la planète, que les pays sont tous des monstres de la raison d’état, est une indication très significative de l’état du monde dans lequel nous vivons.



Il est évident que toutes les occasions sont bonnes pour accuser Israël, pour délégitimer Israël, pour diaboliser Israël. On ne lui reconnaît même pas le droit de se défendre.



Dès qu’on parle politique avec certains interlocuteurs on découvre un abîme de haine.



C’est une terrible réalité, la haine nous entoure partout.
On assiste sans retenue à une véritable curée anti-israélienne. On peut dire n’importe quoi sur Israël et sur les juifs. Tout est permis aujourd’hui.



En fait, la guerre de Gaza a servi de prétexte inespéré : relayés par les pays du monde arabe, des appels au boycott se développent partout ; aucun pays n’est épargné.



On assiste à des tentatives répétées et de plus en plus organisées pour isoler Israël à travers un boycott économique et un boycott académique.
Tous les secteurs d’activité sont touchés et se mobilisent contre Israël.
Syndicats et universitaires sont hélas à la pointe du combat.



Le 17 septembre 2009, le Congrès des syndicats britanniques qui rassemble 58 syndicats et représentant un total de 6,5 millions de travailleurs a voté une motion de boycott total des produits israéliens. L’argumentation est la même « des souffrances humaines incroyables à Gaza » selon les termes de Mike Shaw, président du Syndicat des pompiers. Vous avez bien entendu, même le syndicat des pompiers s’en mêle !



Alors que l’opération de Gaza était pratiquement terminée, un groupe de 300 universitaires britanniques adressait au quotidien « The Guardian » une lettre dont la teneur était très simple : « Israël doit perdre cette guerre ». Vous avez bien entendu Israël doit perdre la guerre, parce qu’un Israël vainqueur est insupportable !



Plus encore un site internet n’a pas hésité à lancer une pétition « sortir Israël du football, pays de l’apartheid ».



En France, le 15 octobre 2009, les Verts en tant que mouvement ont rejoint officiellement la campagne de boycott contre Israël. Cette décision a été prise, selon la porte-parole des verts Djamila Souzogni, suite, dit-elle, au rapport Golstone, afin qu’Israël se conforme au droit international. Les Verts ont rejoint le PCF avec le nouveau parti anticapitaliste de Besancenot ;
Devant tant d’injustice, tant de dysfonctionnements de la part d’instances internationales, le Conseil des Droits de l’Homme a perdu toute légitimité et toute crédibilité. Son existence même est une insulte à la démocratie et aux idéaux auxquels l’O.N.U. se recommande.



Roger Pinto, président de SIONA



Photo (Roger Pinto) : D.R.