ZEEV STERNHELL (le Monde daté du 11 juin 2004, historien) : « Leur rôle [des intellectuels] est immense. On ne joue pas avec les idées comme on joue au ballon. A mes yeux, ceux d'entre eux qui appelaient à la haine du juif sont plus fautifs que la concierge qui dénonçait pour récupérer un appartement ».
GERARD CHALIAND (Culture et dépendances, 2 juin 2004, politologue) : « Pour l’observateur il semble logique que les Palestiniens s’attaquent aux colonies, mais les attaques aveugles à l’intérieur d’Israël, c’est dire ‘nous ne reconnaissons pas ton existence’ ».
AGNES JAOUI (France 2, 12 juin, Face à l’image, comédienne) : « On commence à être inquiets. Avant je pensais que c’était le fait de quelques vandales, maintenant je pense à ceux qui dans les années 1930 n’ont rien voulu voir et n’ont pas réagi…. »
REGIS DEBRAY (Culture et dépendances, 16 juin 2004, philosophe, ancien révolutionnaire - en réponse à J. Derrida qui plaide pour des Etats bi-nationaux) : « Parfois une bonne frontière vaut mieux qu’un mauvais mélange. Un Etat binational, c’est la fin d’Israël comme Etat juif, un Etat franco-algérien, c’est la fin de la laïcité ».
SALAM PAX (jeune internaute irakien, Tout le Monde en Parle, 19 juin) : « Je ne regarde plus Al Jazira car ils appellent « résistants » des « terroristes » ».
MONIQUE CANTO-SPERBER (Public Sénat - Bibliothèque Médicis, lundi 28 juin 2004, « guerre sale et juste ») : « En matière de guerre préventive juste, l’exemple que l’on donne toujours, c’est celui de la guerre israélienne de 1967 : on savait qu’il y aurait la guerre, et si les israéliens n’avaient pas attaqués, ils auraient été dans une position très difficile ».
Mais aussi……
EDGAR MORIN (Culture et dépendances, 2 juin 2004, présenté par Frantz Olivier GIESBERT comme « un monument intellectuel ») : « il y a trois types de terrorisme : d’abord celui que les gouvernements nomment ainsi et qui est toute action clandestine armée qui les vise, les groupes clandestins qui utilisent la frappe contre des civils, et finalement un terrorisme d’Etat dont l’exemple est …. Israël ».
UN REPORTER (documentaire sur la vie de Reagan, TF1, 7 juin) : « Il a approuvé en 1985 l’invasion israélienne du Liban qui a mené aux massacres de Sabra et Chatilla ».
GEORGES CHARPAK (Tout le Monde en Parle, 12 juin, prix Nobel de physique) : « On ne peut vivre en Israël que si on est religieux. Mes parents ont tenté d’y aller en 1932. Ils en sont repartis deux ans après pour retourner en Pologne. Pour eux la France était un paradis car ce n’était pas un pays religieux ».
[Sharon pour le prix Nobel de la guerre] « Peut-être pas, car il y a aussi le Coréen, et puis tous ceux qui envoient des enfants commettre des attentats à leur place (…) Sharon et le Hamas c’est un peu la même chose ».
JACQUES DERRIDA (Culture et dépendances, 16 juin 2004, présenté par Frantz Olivier Giesbert comme « le plus grand philosophe actuel ») : « En ce moment aux Etats-Unis, c’est pire que le maccarthysme ».
WILLIAM KAREL (« Le monde selon Bush », Contre-courant, France 2, 18 juin 2004) : « Le lendemain [du 11 septembre], alors que nos concitoyens se jetaient par la fenêtre, ils avaient décidé de mettre ça sur le dos de Saddam Hussein. (…) Pour eux c’était un cadeau (…) [il fallait] écraser Saddam Hussein au profit d’Israël ».
« Nous avons été les prostitués des Saoudiens. (…) Le lobby saoudien est le plus puissant des lobbys étrangers. L’invasion de l’Irak est une diversion pour détourner des vrais responsables ».
Anne Lifshitz-Krams