La résolution, présentée par le président de l’UE et ministre des Affaires étrangères de la Suède Carl Bildt, écarte la politique étrangère actuelle de l’Union européenne sur Jérusalem, qui appelle à une solution de deux Etats qui “devrait tenir compte des inquiétudes de nature politique et religieuse des deux parties, et protéger les intérêts religieux des juifs, des chrétiens et des musulmans dans le monde.” [2]
En outre, la proposition de l’UE sous-entend la reconnaissance d’un Etat palestinien unilatéralement déclaré [3], ce qui reflète les déclarations récentes du président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, qui a demandé de laisser de côté les négociations et de déclarer unilatéralement la création d’un Etat palestinien. [4]
Israël a clairement communiqué son souhait de continuer les négociations dans le cadre du processus de paix. En accord avec ce souhait, le 25 novembre dernier le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proposé une suspension de la colonisation en Cisjordanie pour 10 mois afin d’encourager l’Autorité Palestinienne à relancer le processus de paix.
“Je voudrais dire clairement aux Palestiniens : l’heure est venue de commencer les négociations,” a déclaré Netanyahu. Et il a ajouté : “Nous devons relancer le processus de paix, sans prendre plus de temps. Aujourd’hui, Israël a fait un grand pas vers la paix. C’est le moment pour les Palestiniens d’en faire de même. [5]
“En ce qui concerne Jérusalem, notre capitale souveraine, notre position est bien connue. Nous ne nous opposons pas à la construction dans notre capitale souveraine. Comme toujours, nous nous sommes engagés à protéger la liberté de culte pour toutes les religions ainsi que le traitement juste de tous les résidents de la ville, qu’ils soient Juifs ou Arabes.” [6]
Le ministre des Affaires étrangères d’Israël a fait une déclaration en réponse à la proposition suédoise, en encourageant les Européens à travailler plutôt pour inciter les Palestiniens à démontrer leur intérêt dans la relance du processus de paix : “Après les importantes mesures prises par le gouvernement d’Israël pour favoriser la reprise des négociations avec les Palestiniens, l’Union européenne doit les convaincre de retourner à la table des négociations. Les propositions comme celle présentée par la Suède auront exactement l’effet contraire.” [7]
Liberté de Culte à Jérusalem
• Depuis qu’Israël a prit le contrôle de Jérusalem-Est en 1967, le gouvernement a autorisé le Wakf musulman à administrer le Mont du Temple (Haram al-Sharif en arabe). Les fidèles musulmans ont libre accès au site, bien que la police israélienne puisse limiter l’entrée en cas d’incidents violents ou si elle possède des informations sur des troubles imminents. Les juifs ne peuvent pas prier sur ce site. Israël garantit l’accès des fidèles de toutes les religions à leurs lieux sacrés à Jérusalem et dans le reste du pays. [8]
• Des doutes planent sur l’engagement palestinien en matière de protection des lieux sacrés. En Octobre 2000, par exemple, les Palestiniens ont détruit le Tombeau de Joseph à Naplouse. Le même mois, des Palestiniens ont attaqué et profané une ancienne synagogue à Jéricho. Un autre site juif, le Tombeau de Rachel, près de Bethlehem, a été attaqué plusieurs fois. [9]
• Entre 1948 et 1967, 58 synagogues dans le quartier juif de la Vieille Ville ont été démolies. De même, 38 000 pierres tombales sur le Mont des Oliviers ont été détruites ou volées pour en faire des clôtures et des latrines pour l’armée jordanienne, ou pour paver des routes. Des pierres tombales vieilles de plus de 1 000 ans ont été détruites. L’accès au Mur des Lamentations et autres lieux sacrés ont été interdits à tous les israéliens par le gouvernement jordanien. [10]
• Grâce à l’engagement israélien, les fidèles de toutes les religions ont accès aux nombreux lieux sacrés du pays. Selon la loi israélienne, toute personne, quelle que soit son affiliation religieuse, a le droit de visiter tous les lieux sacrés en Israël. [11]
Selon la Loi sur la Protection des Lieux sacrés approuvée par la Knesset (parlement israélien) le 27 Juin 1967, quiconque essaierait d’entraver l’exercice de ce droit fera l’objet de poursuites judiciaires et pourra encourir une peine d’emprisonnement jusqu’à cinq ans : “Les Lieux sacrés seront protégés contre toute profanation et toute autre violation, ainsi que tout acte susceptible d’entraver la liberté d’accès des membres des différentes religions aux lieux qui leurs sont sacrés ou de blesser leurs sentiments sur ces lieux.” [12]
Aspects politiques et démographiques
• Selon le Plan de Partition de l’ONU de 1947, accepté par le mouvement sioniste, Jérusalem serait un corpus separatum. La Transjordanie, ainsi que d’autres pays arabes, ont refusé le plan de partition, ont attaqué Israël et pris le contrôle de Jérusalem-Est. Lors de l’attaque jordanienne contre Israël au début de la Guerre des Six Jours en 1967, Israël a contre-attaqué et a prit le contrôle de la moitié Est de la ville. [13]
• Quelques quartiers juifs ont été crées au-delà de la limite connue sous le nom de Ligne verte avant 1947. Neve Yaakov, qui se trouve sur ce qui est aujourd’hui considéré comme Jérusalem Est, a été fondé en 1924 par des sionistes qui ont acheté les terres d’un village arabe à proximité. [14]
Quelques parties du quartier de Sheikh Jarrah, ou Shimon Hatzaddik en Hébreu, ont été achetées en 1876 par les juifs, qui y ont construit leurs maisons. Quand la Jordanie a pris le contrôle de Jérusalem Est en 1948, des centaines de juifs ont été expulsés de ce quartier. [15]
• Selon les chiffres de 2005, la population de Jérusalem est de 719 000 habitants, dont 464 000 juifs, 232 000 musulmans et 15 000 chrétiens. [16]
• La population de Jérusalem était mixte en 1844 et majoritairement juive en 1896. En 1844, il y avait 7 120 résidents juifs, 5 000 musulmans et 3 390 chrétiens dans la ville. En 1896, la population juive a grimpé à 28 112, la population musulmane à 8 560 et la population chrétienne à 8 748. En 1945, la population totale de la ville était de 164 330 habitants, dont 99 320 juifs, 33 680 musulmans et 31 330 chrétiens. [17]
• Les Palestiniens ont entrepris des travaux de construction illégaux à Jérusalem Est, avec l’aide financière de l’Autorité palestinienne, l’Arabie Saoudite et autres pays arabes, dans le cadre d’une politique délibérée destinée à modifier le statut de la ville. Hatem Abed El-Khader Eid, membre du Conseil législatif palestinien, a déclaré qu’entre 1998 et 2002, 6 000 logements avaient été construits de façon illégale à Jérusalem Est. La Mairie de Jérusalem a démoli seulement 198 d’entre eux. [18]
Sous mandat jordanien, la population de Jérusalem Est a augmenté de 860 habitants entre 1948 et 1967. En revanche, sous contrôle israélien, la population musulmane de Jérusalem Est a grimpé de 66 000 à 229 000 entre 1967 et 2006. [20]
Récentes provocations palestiniennes et cléricales sur le Mont du Temple
• Le Premier ministre palestinien Salaam Fayyad a déclaré : “la réaction massive des Palestiniens est la conséquence des agressions israéliennes, et nous pouvons tout à fait perdre le contrôle sur les évènements.” [21]
• Le Chef de la branche Nord du Mouvement islamique en Israël, Sheikh Raed Salah a déclaré : "Nous libérerons Al-Aqsa (mosquée) avec du sang et du feu” et a affirmé être prêt à devenir un “martyr” pour la protéger. [22]
• Le 9 Oct. 2009, le Conseil Central du Fatah a appelé à une grève générale en Cisjordanie et à Gaza afin de manifester contre “les mesures contre la Mosquée d’al-Aqsa” et a accusé Israël “d’assiéger” la Mosquée. [23]
Références:
[8] Shragai, Nadav, “No moving Jewish lips in prayer on Temple Mount, says Dichter,” Haaretz, Jan. 3, 2008,
http://www.haaretz.com/hasen/spages/940710.html; Ami-El, Mark “The Destruction Of The Temple Mount Antiquities,” Jerusalem Center for Public Affairs, Aug. 1, 2002,
http://www.jcpa.org/jl/vp483.htm; “Protection of Holy Places Law, 1967,” Israel Ministry of Foreign Affairs Web site, June 30, 1998,
http://www.mfa.gov.il/MFA/Peace%20Process/Guide%20to%20the%20Peace%20Pro...
[10] Shragai, Nadav“The Mount of Olives in Jerusalem,” Jerusalem Viewpoints (JCPA), July-August 2009,
http://www.jcpa.org/JCPA/Templates/ShowPage.asp?DBID=1&LNGID=1&TMID=111&... Jordanian Annexation of West Bank, Resolution Adopted by the House of Deputies, Amman, 24 April, 1950,” Israeli Ministry of Foreign Affairs,
http://www.mfa.gov.il/MFA/Foreign+Relations/Israels+Foreign+Relations+si...
[18] Weiner, Justus Reid, “Illegal Construction in Jerusalem,” Jerusalem Center for Public Affairs, 2003, p.88. Abstract available here
http://www.jcpa.org/jlmbldg.htm
[22] Abu Toameh, Khaled “Palestinians urged to defend al-Aksa,” The Jerusalem Post, Oct. 9, 2009,
http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1254861905996&pagename=JPost%... Issacharoff, Avi, “Third intifada unlikely, despite Jerusalem tensions,” Haaretz, Oct. 9, 2009,
http://www.haaretz.com/hasen/spages/1119817.html; Lappin, Yaakov, “The lethal al-Aqsa plot hoax,” YnetNews, Feb. 6, 2007,
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3361820,00.html; “PM Netanyahu's Remarks at the Start of the Weekly Cabinet Meeting,” Prime Minister’s Office, Oct. 12, 2009,
http://www.pmo.gov.il/PMOEng/Communication/Spokesman/2009/10/spokestart1... Oster, Mary, “Violent clashes in Jerusalem, rhetoric ratchet up tensions,” JTA, Oct. 6, 2009,
http://jta.org/news/article/2009/10/06/1008339/temple-mount-is-front-lin...
[23] Ibid.
Photo : D.R.
Source :
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