Tribune
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Publié le 1 Octobre 2009

L’intolérance en Turquie

Lu dans l’édition du 1er octobre 2009, de Libération : « 57% c’est le pourcentage de Turcs qui refuseraient d’avoir un athée comme voisin de pallier. Selon l’enquête réalisée par l’Institut Frekans et publiée dans plusieurs quotidiens du pays, 42% des sondés ne voudraient pas avoir un juif comme voisin et 35% s’opposeraient à faire palier commun avec un chrétien. Selon ce sondage, conduit auprès d’un échantillon de 1108 personnes, 57% des Turcs s’opposent à ce que des membres des minorités religieuses du pays -juifs ou chrétiens- soient employés dans les secteurs sensibles de la fonction publique comme l’armée et police. »




Nous savons que Mein Kampf et les Protocoles des Sages en Sion sont librement accessibles aux lecteurs turcs et publiés régulièrement. Nous savons aussi qu’en Turquie, une pancarte avait interdit dernièrement l’accès d’un bâtiment privé « aux chiens, aux arméniens et aux Juifs. » Si ce n’est pas là une acceptation de l’antisémitisme ou du racisme, qu’est-ce donc ?



Ce n’est pas parce qu’il y a des antisémites et des racistes dans les pays de l’Union européenne que l’antisémitisme et le racisme peuvent être considérés en Turquie comme relativement moins important que l’antisémitisme et le racisme dans les pays occidentaux.


Marc Knobel
Photo : D.R.