LE SPCJ A 30 ans, par Haïm Musicant

Le SPCJ est né dans des conditions tragiques au lendemain de l’attentat qui, le 3 octobre 1980, avait coûté la vie à quatre personnes qui passaient à proximité de la synagogue de l’ULIF de la rue Copernic.

Sous l’impulsion de Pierre Kauffmann, alors directeur du CRIF, particulièrement sensible aux problèmes de sécurité et qui avait passé l’épreuve de la deuxième guerre mondiale, le CRIF, le FSJU et le Consistoire de Paris se sont retrouvés pour mettre en place une structure de protection dans une communauté meurtrie où le sang juif avait coulé pour la première fois depuis 1945.

En 2000, cette structure bien connue des responsables communautaires, rabbins, présidents de communautés, animateurs, est devenue le SPCJ et a été rejoint par le Consistoire central.

Travaillant en étroite collaboration avec les services de la police, le SPCJ joue le rôle d’interface technique avec ceux-ci, dont il est l’interlocuteur exclusif. Il assure la protection des offices, des grandes manifestations juives et de bien d’autres activités de la communauté.

Depuis la deuxième Intifada et le début des actes antisémites en France, le SPCJ est présent sur tous les terrains et à tout moment. On peut le contacter au numéro vert 0 800 18 26 26.

Il faut rendre hommage aux professionnels et aux volontaires qui consacrent leurs temps à protéger les synagogues, à assurer la protection des grandes manifestations et à répondre à tous les cas d’urgence.

Sous la direction de son directeur général, Ron Refaeli, tous ces jeunes assurent leur mission avec le plus grand sérieux et la plus grande compétence. Nous devons les remercier pour tous les sacrifices qu’ils accomplissent pour servir et protéger notre communauté.

Nous savons que l’antisémitisme et le terrorisme ne vont pas disparaître du jour au lendemain. Mais nous sommes sûrs qu’en liaison avec les services publics, le SPCJ, présidé par Eric de Rothschild, répondra toujours présent.

Photo : D.R.