Tribune
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Publié le 24 Décembre 2010

La «Dolce Vita» des terroristes palestiniens dans les prisons d'Israël, par Marc Femsohn

Ce texte est publié dans la rubrique Tribunes Libres réservée aux commentaires issus de la presse générale. Les auteurs expriment ici leurs propres positions, qui ne sont pas inéluctablement celles du CRIF.




Il y a quelques jours, le 14 décembre précisément, le Hamas a fêté son 23ème anniversaire. Comme chaque année, la même scène, drapeaux du mouvement, posters du cheikh Yassine et d'Abdel Aziz Al-Rantissi, tous deux éliminés par Israël en 2004, chants islamiques glorifiant les "martyrs" et appelant à de nouveaux attentats.



Non, cette commémoration ne se déroule pas à Gaza, ni à Hebron, mais en Israël, dans une prison haute sécurité, de surcroît. Nous sommes à Nafha, à proximité de Mitzpe Ramon, en plein Néguev. 700 terroristes sont incarcérés dans "cette geôle sioniste digne des camps de concentration nazis" d'après les ONG pro palestiniennes bien pensantes.



Ces détenus sont habillés de blanc avec des insignes du Hamas, un chapeau vert, sur un podium ils haranguent l'auditoire, profèrent des paroles de soutien à leur mouvement, au Djihad. Le tout est filmé par téléphones cellulaires, puis transféré sur le net. Car enfin, il serait tout de même impensable qu'on les prive d'Internet, de téléphone portable, de télévision câblée et satellitaire, d'études, de diplômes et qu'on ne mette pas à leur disposition une salle pour fêter cet anniversaire à la gloire de leur organisation.



Vous n'y pensez pas, ce serait une atteinte aux Droits de l'Homme, du Citoyen, et du terroriste.



Israël est-il tombé sur la tête?



Que faîtes-vous, Monsieur le Premier ministre Binyamin Netanyahou, monsieur le ministre de la Justice Yaakov Neeman, monsieur le ministre de la Sécurité intérieure Itshak Aharonovitch? Vous êtes les ministres de tutelle. Prenez les décisions qui s'imposent, dans le cadre de la 3ème Convention de Genève définissant le terme de prisonnier de guerre, qui, en principe, ne devrait pas s'appliquer à ces terroristes, mais auquel, dans notre grande mansuétude, nous nous référerons. Elle fixe les limites sur le traitement général des prisonniers:



L’obligation de traiter humainement les prisonniers, la torture et tous les actes de pression physique ou psychologique sur ces derniers sont strictement interdits.



Les obligations sanitaires, que ce soit au niveau de l'hygiène ou de la nourriture.



Le respect de la religion des prisonniers.



Le Peuple d'Israël souhaite la stricte application de cette convention.



L'inaction du gouvernement dans ce domaine si sensible est une gifle à la mémoire des victimes du terrorisme, de leurs familles, du Peuple juif tout entier. Cette complaisance est incompréhensible, suspecte, indigne. Il suffirait pourtant de donner les instructions adéquates.



Il est vrai que ce gouvernement de droite a considérablement durci les conditions carcérales des terroristes. En effet, depuis le 5 avril 2009, les prisonniers sécuritaires, qui recevaient jusqu'alors 8 livres à chaque visite de leurs proches, sont maintenant limités à un seul ouvrage par visite. Ils sont vraiment inhumains, ces Sionistes !



Après la publication sur Internet de vidéos sur la célébration de l'anniversaire du Hamas dans la prison Nafha, l'administration pénitentiaire, interrogée, s'est fendue d'un communiqué laconique : "nous ne traitons pas ce problème au travers des médias".



A propos, Gilad Shalit est détenu depuis 1643 jours par le Hamas. Ses parents sont toujours sans nouvelles. Les visites, même celles de la Croix-Rouge, lui sont interdites…



Photo : D.R.



Source : Guysen News International