Le « chant des Marais », interprété par la chorale des élèves du Lycée Militaire fut un moment fort de la cérémonie. La diversité des présents – élus de toutes sensibilités, anciens déportés et résistants, représentants institutionnels, religieux et associatifs, organisations humanitaires, représentants des communautés juive, chrétienne, musulmane, arménienne et tsigane- illustrait bien le caractère universel de la Shoah que symbolise cette Journée internationale de commémoration, décidée par l’Assemblée générale de l’ONU. « Ce qui est ainsi reconnu par les Nations, c’est à la fois la singularité historique de la Shoah et l’universalité des mécanismes humains qu’elle révèle, et des réflexions civiques qu’elle impose », déclara Alain Chouraqui, Président de la jeune Fondation du Camp des Milles, soulignant que « c’est dans l’ordinaire, du camp des Milles ou d’ailleurs, qu’a pu s’enclencher l’extraordinaire d’Auschwitz » (La Provence), et appelant à ne jamais oublier « le miroir que la Shoah tend à l’humanité » (La Marseillaise).
Le représentant de l’Etat, comme les Présidents de la Région, du Département et des Communautés urbaines de Marseille et d’Aix, souligna « l’importance du Mémorial des Milles » et le « soutien total de l’Etat ». Et La Marseillaise cite Alain Chouraqui qui mentionna un rapport international montrant « qu’en 2009 les violences antisémites n’ont jamais été aussi nombreuses et aussi graves depuis la Shoah » et rappela qu’aujourd’hui « un dictateur appelle ouvertement à la destruction de l’Etat refuge des survivants de la Shoah ».
Le matin même à 11h30 des lycéens s’étaient déjà retrouvés devant le Wagon-souvenir des Milles pour un temps de recueillement organisé au même instant sur plusieurs lieux de mémoire en France, à l’initiative du Mémorial de la Shoah.
Alain Chouraqui
Photo : D.R.