Tribune
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Publié le 8 Août 2008

Les négociations avec l’Iran piétinent.

Le journal La Croix du 8 août renvient sur la réponse insatisfaisante de l’Iran à la proposition des Six (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie, Allemagne) pour tenter de sortir de la crise du nucléaire iranien.


Concernant l’avancé des discussions sur ce dossier, le quotidien indique que mardi 5 août, Téhéran a adressé aux Six une lettre promettant une réponse finale, sans pourtant préciser de date, et réclamant au préalable des éclaircissements sur certains points de leurs propositions. Au lendemain de la réception de cette lettre, les grandes puissances ont organisé une conférence téléphonique pour discuter de la conduite à adopter face à cette réponse jugée non satisfaisante. Mais aucun consensus ne s’est dégagé, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France appelant à de nouvelles sanctions, alors que la Russie et la Chine, partenaires commerciaux de l’Iran, se sont montrées plus réticentes. Cependant, ces dernières n’ont pas vraiment apprécié l’arrogance de Téhéran, qui a annoncé lundi avoir testé avec succès un missile antinavire d’une portée de 300 kilomètres.
Le quotidien s’intéresse ensuite aux propositions faites à l’Iran, notamment l’offre de négociation qui se décline en deux étapes. Dans une première période de six semaines, un « double gel » serait instauré, l’Iran n’étendant pas son programme d’enrichissement, tandis que les Six n’étudieraient pas de nouvelles sanctions à son égard. Dans un second temps, il serait question de négociation pour une coopération élargie avec l’Iran. Cependant, l’Iran n’a pas donné de réponse claire à ces propositions.
Aussi, La Croix se demande quelles pourraient être les sanctions supplémentaires qui seraient adoptées contre le régime iranien. Le journal rappelle que la République islamique fait déjà l’objet de quatre résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, dont trois assorties de sanctions économiques et politiques : Limitations de déplacement pour une liste d’officiels iraniens, surveillance des échanges financiers de la banque iranienne Sepah, impliquée dans les programmes nucléaire et balistique de Téhéran... De surcroit, hors le cadre onusien, l’Union européenne a gelé les avoirs d’une autre banque iranienne, la banque Melli. Finalement, les grandes puissances ont décidé d’appliquer plus fermement encore les sanctions de l’ONU, restreignant les soutiens financiers publics pour les échanges commerciaux avec l’Iran et étendant les contrôles maritimes à toutes les cargaisons considérées comme suspectes, vers et en provenance d’Iran. Par contre, la question d’une éventuelle intervention militaire en Iran n’a pas été évoquée.