Le président iranien a donné lundi ce qui ressemble à une fin de non-recevoir à la proposition, en affirmant qu'elle représente un «scénario répétitif». «D'un côté, ils demandent à négocier, et, de l'autre, ils menacent et disent que nous devons nous plier à leurs demandes illégales et renoncer à nos droits», a déclaré Mahmoud Ahmadinejad cité par l'agence officielle IRNA.
Si elle était négative, la réponse à la nouvelle proposition des puissances pourrait ouvrir la voie à de nouvelles sanctions. Le Conseil de sécurité a déjà adopté trois résolutions enjoignant Téhéran d'arrêter l'enrichissement d'uranium. La crise pourrait aussi prendre d'autres formes : Israël n'exclut pas de recourir à la force, en dernier recours, pour arrêter le programme nucléaire iranien. Ce qui n'a pas l'air d'émouvoir le président iranien. «Même si des centaines de pays comme Israël et les États-Unis s'unissent, ils n'oseront pas attaquer l'Iran et ils le savent très bien», a-t-il affirmé lundi. Le chef d'état-major de l'armée iranienne a d'ailleurs averti samedi que son pays fermerait le détroit d'Ormuz, par où transitent environ 40 % du pétrole mondial, si ses intérêts étaient en jeu.
Les six puissances continuaient lundi à discuter de la réponse iranienne. Pour sortir de l'impasse, Javier Solana aurait évoqué la possibilité d'ouvrir une période de prénégociation, pendant laquelle les Six renonceraient à prendre de nouvelles sanctions tandis que l'Iran s'engagerait à ne pas mettre en route de nouvelles centrifugeuses.
Source : Le Figaro, 7 juillet 2007.