Cependant, Libération ajoute que les discussions de samedi dernier n’ont pas permis d’effectuer de percée, les Etats-Unis s’attendant à un refus de la part de Téhéran de l’offre faite par les grandes puissances. Washington a d’ores et déjà précisé que dans ce cas de figure, une demande serait effectuée auprès du Conseil de sécurité de l’ONU afin de voter de nouvelles sanctions, allant jusqu’à l’embargo sur les produits pétroliers raffinés. Condoleeza Rice, qui a menacé l’Iran de mesures punitives si aucune réponse sérieuse n’était faite au terme du délai de quinze jours, s’est tout de même déclarée opposée à l’idée de bombarder unilatéralement l’Iran, trouvant cela contre-productif. Il s’agit donc de montrer l’image d’une Amérique ferme mais non brutale, ouverte à la négociation directe et adepte du multilatéralisme.
Javier Solana, le chef de diplomatie européenne, tout en parlant d’une rencontre constructive, à précisé que les négociateurs n’avaient pas obtenu de réponse claire, « par oui ou par non ». Le Monde ajoute que les Iraniens ont soumis aux six grands pays un contre-papier de deux pages qui n’était pas à la hauteur de leurs attentes. Selon les diplomates européens, il semblerait que l’Iran préfère faire trainer en longueur le processus, ne voyant pas la nécessité de faire une importante concession politique à une administration américaine sur le départ. De surcroit, des dissensions politiques existent au sein de l’appareil d’Etat iranien sur le principe même des négociations avec les six.