« Il ne peut y avoir de solution complète et définitive au conflit israélo-palestinien sans honorer les droits des réfugiés palestiniens. La clé de la résolution du problème des réfugiés est la reconnaissance par Israël de sa responsabilité quant à la création de ce problème, et son acceptation des principes et droits applicables aux réfugiés, y compris leur droit au retour à leurs maisons et à leurs terres. La reconnaissance de principe de ces droits permettrait d’ouvrir la voie à une négociation entre les deux parties sur leur mise en œuvre.
Une solution négociée sur la mise en oeuvre des droits des réfugiés devrait inclure les principes suivants : le rapatriement volontaire ou la réimplantation des réfugiés, ainsi que la restitution et l’indemnisation pour toutes les pertes matérielles et non-matérielles subies. Une résolution réussie du problème des réfugiés devra emporter l’adhésion d’Israël et de l’OLP, et offrir aux réfugiés palestiniens la possibilité de choisir entre différentes options pour mettre un terme définitif à leur statut de réfugiés, dont le choix d’exercer leur droit au retour en Israël.
Certains réfugiés pourront préférer d’autres options, telles que : (i) leur établissement dans des pays tiers, (ii) leur établissement dans l’Etat palestinien nouvellement créé (même s’ils sont originaires de la partie de la Palestine devenue Israël) ou (iii) la normalisation de leur statut légal dans le pays d’accueil où ils résident actuellement.
Les réfugiés palestiniens ont également droit à réparation pour les préjudices qu’ils ont subis : ceci comprend la restitution de leur propriété et l’indemnisation pour les dommages matériels et non-matériels qu’ils ont subis du fait de leur expulsion ou de leur déplacement forcé, en conformité avec le droit et la pratique internationale.
L'OLP estime que plusieurs options créatives pourront être trouvées dans le cadre de la résolution de ce problème, qui répondrait aux attentes des réfugiés en offrant des choix variés, tout en répondant aux préoccupations de toutes les parties. »
2. L’OLP estime donc que plusieurs options créatrices pourraient régler cette question des réfugiés palestiniens. Soit. Mais, que dit à ce sujet l’ambassadeur palestinien à Alger ?
L’accord de réconciliation palestinien conclu récemment au Caire «est une question fondamentale» et une référence pour le peuple palestinien afin de parachever le processus de libération et de recouvrer ses droits légitimes, dont l’édification de l’Etat palestinien, a déclaré l’ambassadeur palestinien à Alger, M. Hocine Abdelkhaleq.
M. Abdelkhaleq s’est dit convaincu que la réconciliation «aura des répercussions positives sur l’ensemble des questions fondamentales des Palestiniens comme la création de l’Etat palestinien et le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leurs propres terres, occupées par Israël».
Source : Nouvelle république, 18 mai 2011
3. Justement, l’Association des Palestiniens du Languedoc-Roussillon ne dit pas autre chose. Elle, qui veut soutenir le retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers d'origine !
A l'occasion de la Nakba, à l'initiative de l'Association des Palestiniens du Languedoc-Roussillon ou APLR, un rassemblement de ceux qui soutiennent le retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers d'origine se tiendra le samedi 14 mai 2011 à Montpellier Place de la Comédie. (…) D'après les organisateurs, la signature de l’Accord entre le Hamas et le Fatah ouvre la porte à la reconstitution de l’unité du peuple Palestinien. Plus que jamais les 3 revendications portées par l’appel du BNC (Comité National Palestinien pour le BDS) montrent leur pertinence et leur actualité.
1) Mettre fin à l’occupation et à la colonisation (israélienne) de tous les terres Arabes et en démantelant le Mur ;
2) Reconnaissance des droits fondamentaux des citoyens Arabo-Palestiniens d’Israël à une égalité absolue ;
3) Respecter, protéger et favoriser les droits des réfugiés palestiniens à revenir dans leurs maisons et propriétés comme stipulé dans la résolution 194 de l’ONU.
4. De toute manière, ne veulent--ils pas (les palestiniens et leurs amis) faire travailler toutes les forces en présence afin de parler systématiquement de cette question et de proposer des… initiatives ?
Des initiatives ?
Quelles initiatives ?
Celles du Mouvement pour le Droit au Retour ?
Mais, de quoi s’agit-il ?
5. Ils veulent aussi prendre forcément les devants dans l’actualité.
C’est ainsi que dernièrement, les Israéliens furent surpris. Surpris par... ?
« La marche du retour ».
Les réfugiés palestiniens "encerclent" l’Etat sioniste, disent-ils.
« Pour les réfugiés palestiniens, cette journée est perçue comme le point de départ pour un mouvement d’ensemble du peuple palestinien, en exil et dans le pays occupé, qui va au-delà de la question de l’Autorité palestinienne et de la reconnaissance de l’Etat palestinien par la communauté internationale. C’est le droit au retour qui doit être appliqué, c’est la Palestine qui va être libérée. »
Source : Indymedia, Rim al-Khatib, 12 mai 2011
6. Et toujours et encore, relayer ces informations et parler systématiquement du droit au retour des réfugiés palestiniens, comme le fait si bien la délégation de l’AFPS du Nord-Pas de Calais, par exemple.
« L’Association France Palestine Solidarité Nord-Pas de Calais salue chaleureusement la 9ème conférence des réfugiés palestiniens qui se réunit en Allemagne à Wuppertal le samedi 7 mai (…)
Elle rappelle que, sur la base même de la charte de l’association, elle exige: « la reconnaissance du droit au retour des réfugiés conformément à la résolution 194 votée en 1949 par l’Assemblée Générale de l’ONU. »
(…)
En tournée en Europe et en France le dirigeant israélien Netanyahou continue d’exiger que les Palestiniens reconnaissent Israël comme « Etat Juif ». C’est totalement inacceptable : cela remettrait en cause le droit au retour des réfugiés. »
Communiqué du 14 janvier 2011
7. Puis, rappeler constamment, comme Anayat Durrani, que le droit au retour n’est pas négociable !
“Liberté pour la Palestine. Renforcement de notre mouvement global”, tel était le thème de l’Assemblée Internationale Annuelle Al-Awda qui s’est tenue du 22 au 24 mai à Garden Grove, Californie, attirant quelque 1 000 participants. L’Assemblée commémorait le soixante-et-unième anniversaire de la Nakba, la Catastrophe, et 61 années de lutte pour le retour.
“Notre objectif est de maintenir le droit au retour au centre de toute discussion de la cause palestinienne”, a déclaré Zahi Damuni, co-fondateur d’Al-Awda.
Source : europalestine.com
8. Et, toujours et encore : organiser des conférences internationales sur ce sujet.
Exemple : la 2ème conférence internationale sur le droit au retour des réfugiés palestiniens !
« J’étais les 28 et 29 mars (2009) à la 2ème conférence internationale pour le droit au retour des réfugiés palestiniens. Cette conférence était organisée par l’AJPF (Association de Jumelage entre des camps de réfugiés Palestiniens et des villes Françaises) avec le soutien de l’ANECR (Association Nationale des Elus Communistes et Républicains).
Lors de ces deux jours de débat, il fut dit bien des choses sur le droit au retour.
D’un point de vue juridique, le droit au retour est d’abord fondé sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. Dans son article 13, elle dispose que « toute personne a le droit (…) de revenir dans son pays ». Pour les palestiniens, ce droit est existentiel, non négociable. Il est individuel et s’applique à tous, ceux qui sont nés avant l’exil comme ceux qui sont nés en exil. Il s’agit d’un droit à revenir dans les territoires Palestiniens, mais aussi dans leur village d’origine désormais en Israël. »
9. Et, bien sûr, faire participer à ce combat, les soi-disant « pacifistes » israéliens.
10. De toute manière, avec ou sans les internationaux : rappeler l’évidence, comme le fait constamment Ismaël Haniyeh (du Hamas) :
Le droit au retour des réfugiés palestiniens est imprescriptible !
Imprescriptible !
Haniyeh a insisté sur les agendas palestiniens, et surtout les droits et (les) principes du peuple palestinien, en demandant aux Palestiniens vivants en Europe de déployer tous leurs efforts pour expliquer et informer les Européens des droits légaux du peuple palestinien.
Source : Centre palestinien d’Information, 3 mai 2009
11. Ou, dire tout et son contraire. Un jour oui et un jour non.
Exemple : le Président palestinien Mahmoud Abbas a réitéré, lors de sa visite à Beyrouth, le refus de l'Autorité palestinienne d'une implantation des réfugiés palestiniens au Liban, insistant sur le droit au retour de tous les réfugiés.
Les réfugiés doivent jouir du droit au retour (en Palestine) et nous discutons de ce dossier avec les Israéliens", a déclaré à la presse M. Abbas à l'issue d'une rencontre avec le Président libanais Michel Sleimane.
"Nous refusons l'implantation des Palestiniens au Liban", a-t-il insisté, alors que ce sujet épineux était au centre de sa visite de deux jours au pays du Cèdre.
M. Abbas a par ailleurs indiqué qu'il était "pleinement d'accord" avec la position du gouvernement libanais concernant le désarmement des Palestiniens à l'extérieur des camps de réfugiés.
Source : lematin.maroc, 29 août 2008
12. Tout en continuant d’organiser un peu partout des manifestations.
Exemple :
13. Bref : placer les réfugiés au cœur du problème israélo-palestinien, toujours, tout le temps !
Daud Abdullah, chercheur au Palestine Return Center, a estimé qu’il ne fallait pas confondre la question du droit au retour des réfugiés chez eux et la souveraineté d’un éventuel Etat de Palestine. La souveraineté est un acte politique par lequel un Etat étend son autorité reconnue sur un territoire, alors que le droit au retour est un droit inaliénable applicable à l’homme et son domicile quel que soit le lieu où celui-ci se situe. Ainsi, la résolution 3 236 est particulièrement explicite sur le plan géographique. Lorsque celle-ci appelle à un retour, cela implique à la fois des zones se trouvant aujourd’hui en Israël tel qu’il est défini par la résolution sur la partition de 1947 et les frontières de facto d’Israël obtenues par la guerre de 1967 ou par la suite.
Source : Source : Al-Ahram hebdo, 14 mai 2008
14. Car, le droit au retour… est « un cœur qui brisera Israël » !
Le vice-président du conseil législatif de l'Autorité Palestinienne, le député Docteur Aziz Dwaik, emprisonné par Israël, a décrit le Droit au Retour des réfugiés palestiniens comme "la roche" sur laquelle les rêves de l'occupation israélienne se briseraient.
Palestine Info, 13 mai 2008
15. De toute manière, le droit au retour ne tombera jamais dans l’oubli… proclament-ils.
Nous sommes pour le droit de tout Palestinien à retourner dans sa patrie, par tous les moyens. (…) Or, ce droit ne supporte aucune sorte de concession. Le retour reste le retour, pas moins. Une compensation financière ne pourra le remplacer. Nous espérons que ce droit ne soit pas être soumis à un quelconque référendum. Et mêmes ces décisions ont été détournées en interdisant aux familles concernées d'entrer en Palestine.
Al-Halaïqa est député du Conseil Législatif Palestinien. Elle représente le groupe « Le changement et la réforme » qui représente le Hamas
Source : Centre palestinien d’Information, 22 mai 2008
Bref, droit au retour ou destruction de l’Etat d’Israël ?
Photo : D.R.