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Le silence… la page blanche ?
Ne rien dire, mais alors se sentir traitre, lâche ou pire encore faible.
Dire, mais alors ouvrir la boite de Pandore. Générer les rebonds sans fin, l’engrenage des analyses, les analyses d’analyses, les digressions, les distorsions, le commentaire, le nauséabond, le mal venimeux…
Tel est notre choix d’aujourd’hui.
Faire ou ne rien faire ?
On aimerait avoir la force de mépriser le mépris, la haine, les mots assassins Interdire ? Museler cette liberté de penser, de s’exprimer, de communiquer si chèrement acquise par nos démocraties au prix de hautes luttes et qui encore en certains états de notre planète reste cruellement bridée, voir brisée, malgré même la e-communication ?
Devant l’urgence du danger, l’État et ses autorités se sont très clairement positionnés et courageusement investis, ce dont nous nous réjouissons, mais le temps n’est il pas venu d’appeler à une prise de conscience collective des citoyens ?
Car où sont passés les citoyens démocrates convaincus qui, il y a encore 20-30 ans, se mobilisaient massivement ?
Où sont passés ces démocrates qui, en nombre, viendraient démentir et combattre les fossoyeurs de la république, les déçus, les frustrés, les insatisfaits à raison ou à tord… les simples citoyens de la France des lumières ?
Où sont passés ces démocrates qui auraient repéré que toutes ces gesticulations, ces bons mots, ces mots et gestes déplacés, ces rires gras et grimaçants sont peut-être les prémices de ce qui, à la fin, fait surgir les massacres, les pogroms, les génocides…
Où sont passés ces concitoyens démocrates ?
Sont-ils indifférents, tétanisés, sidérés…repliés…ou tout simplement dégoûtés au point de laisser glisser…
Si eux, pas nous, prenaient la parole, on aurait alors la force et le droit de garder le silence…
Après, il sera trop tard pour tous !