Tribune
|
Publié le 12 Avril 2013

Human Rights Watch critique le Hamas pour avoir omis d’enquêter sur les exécutions de présumés collaborateurs

 

Par Zach Pontz – Algemeiner

Adaptation française : Hanna Lévy

 

Human Rights Watch a publié jeudi 11 avril 2013 un rapport qui censure le Hamas pour ne pas avoir enquêté sur la mort de sept hommes accusés de collaboration avec Israël. Les prisonniers ont été tués en public pendant deux jours dans la bande de Gaza. Les exécutions ont attiré une plus grande attention lorsque des photos du corps inerte de l’un des hommes qui était enchaîné à une motocyclette et traîné à travers les rues de la ville de Gaza ont été diffusées dans le monde entier.

 

« Le gouvernement de Gaza n’a apparemment même pas commencé l’enquête promise il y a plus de quatre mois après que des tireurs aient tué sept prisonniers palestiniens accusés de collaboration avec Israël », écrit le HRW dans un article publié sur son site Internet.

 

« L’incapacité ou le refus du Hamas d’enquêter sur les meurtres honteux de sept hommes décrédibilise ses allégations selon lesquelles il a confirmé la primauté du droit dans la bande de Gaza », a déclaré Sarah Leah Whitson, Directrice pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch. « Même, avant ces meurtres, les atteintes subies par les hommes ont travesti le système de justice pénale en parodie, indépendamment de leur culpabilité ou de leur innocence ».

 

Elle a accusé le gouvernement de Gaza de n’avoir même pas pris de mesures fondamentales visant à identifier les assassins.

 

« Quelques mois après que sept Palestiniens aient été assassinés en plein jour, apparemment avec la complicité de responsables de la sécurité, les autorités du Hamas à Gaza ne semblent pas avoir levé le petit doigt pour enquêter, et encore moins obliger les responsables à rendre des comptes », a déclaré Whitson.

 

« Le Hamas devrait prendre des mesures concrètes pour réformer le système de justice pénale et briser le cycle de l’impunité, qui, comme le démontre le cas de ces hommes, permet aux tortionnaires et aux assassins de rester en liberté ».