Tribune
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Publié le 30 Mars 2012

Islamistes radicaux interpellés et Imams intégristes interdits de séjour en France

La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont procédé, vendredi matin 30 mars, à une série d'interpellations dans les milieux islamistes radicaux en France, notamment à Toulouse et Le Mans, quelques jours après la mort de Mohamed Merah, rapporte le quotidien Le Monde. Des interpellations ont eu lieu également en région parisienne, autour de Lyon et dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Cette vaste opération était menée avec, pour certaines cibles, l'appui du RAID et de du GIPN.

Le leader du groupe dissous Forsane Alizza, Mohammed Achamlane, figure parmi les 19 personnes interpellées dans le cadre de ce vaste coup de filet. Plusieurs armes ont été saisies lors de l'interpellation de Mohammed Achamlane dans l'agglomération nantaise, selon cette source. Forsane Alizza, alias les «Cavaliers de la fierté», était dans le collimateur de la police depuis plusieurs mois. Ce groupuscule fondamentaliste avait été frappé de dissolution depuis le 29 février 2012 par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, en vertu de la loi du 10 janvier 1936 portant sur les «groupes de combats et milices privées». Selon Le Figaro.fr, qui cite une note des renseignements généraux, le groupement Forsane Alizza «entretient des relations constantes avec des mouvements islamistes implantés à l'étranger ou des personnes impliquées dans des actes de terrorisme». Il serait, en particulier, «proche de l'organisation britannique interdite al-Muhajiroun qui s'est distinguée pour avoir fait l'apologie des attentats du 11 septembre 2001 et avoir qualifié Tony Blair de « cible légitime » pour tout musulman. »

 

Par ailleurs, nous apprenons aujourd’hui que Paris vient d’interdire l’entrée sur le territoire français de quatre prédicateurs musulmans au congrès de l’Union des Organisations Islamiques de France qui se tiendra au Bourget du 6 au 10 avril 2012. Les quatre prédicateurs invités au congrès se sont vu « refuser ou retirer la possibilité de se rendre sur le territoire français » ont déclaré ce jeudi les ministres français des Affaires étrangères et de l’Intérieur.

 

-Le premier s’appelle Akrima Sabri. Ce Palestinien ancien mufti de la mosquée al-Aqsa (Jérusalem) avait annoncé en 2008 : « Il y a des centaines de femmes qui sont prêtes à se sacrifier pour libérer la terre de Palestine et à sacrifier ce qu’elles ont de plus cher, leurs propres enfants… »

 

-Le second, Ayed Ben Abdallah al-Qarni, né en Arabie Saoudite, qualifie les Juifs de « Frères des singes et des porcs ».

 

-Quant à Safwat al-Hijazi, un imam égyptien, il reconnaissait en 2009 sur la chaîne religieuse et antisémite égyptienne al-Nas qu’il était « antisémite ».

 

-Abdallah Basfar d’Arabie-Saoudite avait légitimé le fait de battre son épouse si elle n’obéissait pas à son mari, rapporte la journaliste Cécilia Gabizon dans Le Figaro du 30 mars 2012.

 

Reste que, deux autres personnalités -tout aussi inquiétantes- pourraient apparemment se produire, lors de ce congrès.

 

1)         Noureddine Khadmi, qui passe pour un radical, est l’actuel ministre des affaires religieuses de Tunisie. Il a été l’Imam de la mosquée El Fath à Tunis. Il est plus connu sous la nomination de « l’Imam du Jihad » suite à un prêche du vendredi, dans lequel il avait incité l’Assemblée constituante à rompre toute relation avec Israël et avait appelé au Jihad pour la « libération » de la Cisjordanie,

 

2)         l’ancien ministre algérien sans portefeuille (du mouvement islamiste MSP), Aboudjerra Soltani, pour exprimer son soutien au Hamas à Gaza, avait déclaré : «C’est un honneur pour moi d’être qualifié de terroriste par les Etats-Unis, parce que je soutiens la résistance du Hamas à Gaza contre Israël». «Si l’on trouve un moyen pour rejoindre Gaza, je serai le premier à conduire la résistance contre l’entité sioniste», avait-t-il ajouté.

 

Enfin, le médiatique Tariq Ramadan qui est attendu lui aussi au congrès de l’UOIF et qui est accusé de manier le double discours est dans le collimateur des autorités, qui ont fait savoir leur mécontentement aux dirigeants de l’UOIF sans pour autant interdire sa venue.

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