Tribune
|
Publié le 10 Mars 2014

Le virus antisioniste-antisémite se propage au Canada

Interview d’Iran Robinson, Professeur d’études du Judaïsme au Département des Religions de l’Université Concordia de Montréal au Québec, par Manfred Gerstenfel. Adapté par Marc Brzustowski, publié sur Jforum le 9 mars 2014

« L’antisémitisme et l’antisionisme au Canada proviennent de sources diversifiées. Les vestiges de l’antisémitisme raciste d’extrême-droite des décennies précédentes subsistent. Les agitateurs de l’extrême-gauche anti-globalisation sont représentés sur plusieurs campus d’universités canadiennes et dans certains syndicats, en particulier, au Québec. On trouve aussi des militants anti-israéliens parmi les Musulmans canadiens, dont beaucoup sont récemment arrivés en provenance de pays où l’antisionisme est un lieu commun ».

« La Province du Québec, historiquement, est l’un des endroits primordiaux au Canada, où s’expriment les signes ostentatoires –principalement en langue française – d’antisémitisme et d’antisionisme, notamment dans les médias. Le rapport annuel du Médiateur de la Corporation canadienne des Programmes a, récemment, exigé du réseau francophone de Radio Canada qu’il corrige ses « distorsions systématiques » dans la couverture des évènements en Israël. »

« De nombreuses organisations pro-palestiniennes fonctionnent sur divers campus. Il y a aussi un grand nombre de professeurs et d’étudiants antisionistes. Ma propre université, aujourd’hui plutôt calme, a une histoire particulièrement troublée, qui a découlé des émeutes ayant empêché Binyamin Netanyahu de s’exprimer ici en 2002. Au cours des dernières années, l’Université York de Toronto a fait l’expérience de tensions considérables entre militants pro et antisionistes. On n’a, cependant, pas relevé d’indices que ces tensions, au sein d’universités comme Concordia et York, aient pu affecter les inscriptions d’étudiants juifs sur le long terme »… Lire la suite.