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J’ai bénéficié d'une chance énorme. Cinq jours après ma prise de fonction en tant qu’ambassadeur d’Israël en Afrique du Sud, j’ai rencontré Mandela avant même d'avoir présenté mes lettres de créance. Il m’a téléphoné à 6 heures du matin (le plus beau réveil de ma vie) et m’a dit : “J’ai entendu qu’Israël modifie sa politique, venez me voir et parlons-en”.
Lorsque j'ai pénétré dans son bureau, il était là dans toute sa grandeur. Dès la troisième ou quatrième phrase, il m’a posé la question suivante : “cher ambassadeur, avez-vous déjà rencontré mon patron ?” Voyant que je ne savais pas qui était son patron, il m’a rapidement expliqué : “il s’agit de Lazar Sidelski, l’avocat qui a osé m’offrir une position d’assistant à moi, un Noir, dans les années 1950. C’est le seul patron que j’ai eu de toute ma vie. Un bon Juif qui serait très heureux si l’ambassadeur d’Israël lui rendait visite.” Par la suite, nous sommes passés aux choses sérieuses et il y en avait plutôt pas mal.
Bien qu'il fût reconnu comme une légende vivante alors qu'il était encore en prison, Mandela est et était resté proche des gens, un homme chaleureux et humain, un leader qui voit et comprend le monde au travers des hommes… Lire la suite.