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Pour toutes ces raisons, la hiérarchie orthodoxe se trouve aujourd’hui embarrassée. François est un pape du Nouveau Monde qui brise la dimension symbolique du pouvoir institutionnel. Encore marqués par un demi-siècle de confrontation Est-Ouest, les hiérarques orthodoxes sont soudain pris de court par ce basculement Nord-Sud. Aussi, la plupart ne savent pas comment se saisir du phénomène François et ont du mal à retrouver le fil de leur relation avec Rome. »
« Il rappelle la vocation originelle de l’église »
Armand Abécassis, philosophe et écrivain juif
« Sur deux points, ce pape apporte quelque chose de nouveau. Par ses paroles, ses gestes, sa manière d’être, par la priorité qu’il donne aux laissés-pour-compte, aux échoués, aux pauvres, à tous ceux dont la dignité est bafouée, ce pape recentre la foi chrétienne sur l’Évangile et rappelle la vocation originelle de l’Église.
Tous les rabbins n’auraient pas forcément la même lecture, mais je crois qu’à sa manière, le pape François permet que le message divin, qui a besoin des deux Alliances, soit entendu, et que cela concerne les juifs, puisque la spiritualité évangélique s’enracine dans la Torah qui invite de manière insistante à prêter attention aux pauvres, à la veuve, à l’orphelin, à l’étranger.
Je pressens, par ailleurs, que ce pape, ami du rabbin de Buenos Aires, désire approfondir la réconciliation entre juifs et chrétiens, en marche depuis Vatican II. Celle-ci est infiniment importante pour le monde. Elle peut servir de modèle »… Lire la suite.