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Nous perdons un homme de cœur, d’une rare droiture, d’un rare courage, d’une rare finesse. Nous perdons un homme d’influence qui a su agir pour défendre la communauté avec sensibilité, intelligence et force et la représenter avec la plus grande dignité et efficacité, tant au niveau national qu’au niveau international.
Nous perdons un homme d’action qui a toujours su prendre ses responsabilités, développer et renforcer les entités qu’il dirigeait. Il a fait preuve de ces grandes capacités depuis ses débuts courageux dans les maquis des E.I, depuis son passage à Moissac, au CRIF, au Mémorial, depuis son rôle fondateur et moteur dans la triste nécessité de protéger la communauté qui a conduit à créer le SPCJ.
Formateur aussi, à l’affût des jeunes à grand potentiel, il a aidé à la mise en place de bien des nouveaux dirigeants communautaires de talent qui ont su, quelque peu, remplacer l’irremplaçable Pierrot.
Il a su, avec une générosité et une prescience rare, leur passer sa science, son réseau, ses connaissances du monde politique et communautaire. Leur tendresse et leur fidélité vis-à-vis de lui a sûrement été, ces dernières années, un réconfort et un soutien qu’il appréciait particulièrement.
Nous perdons un homme de shalom qui cherchait toujours à unifier la communauté, à apaiser les querelles, un homme qui se désespérait quand la communauté se divisait contre elle-même et s’affaiblissait.
Mais surtout, nous perdons tous un ami délicieux avec qui on pouvait rire, pleurer, s’indigner, refaire le monde, un homme qui avait touché profondément le cœur de bien des gens, mais surtout de sa famille et de sa chère épouse Claude, objet de toute son attention et de son amour.