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Publié le 14 Novembre 2011

Autorité Palestinienne : «Pas d’état, il y aura donc la violence, les Américains, les Anglais et les Français sont des hypocrites et des menteurs»

Le Conseil de sécurité de l’ONU a constaté le vendredi 11 novembre 2011 l’impossibilité d’accepter la candidature de la Palestine par manque de consensus et de voix pour permettre une adhésion complète. Un officiel de l’Autorité palestinienne avait averti jeudi 10 novembre que la région pourrait sombrer dans « la violence et l’anarchie » en raison de l’échec de cette candidature…




Un des responsables de l’AP à Ramallah a refusé de dire ce qu’ils avaient l’intention de faire maintenant que cette candidature au Conseil de sécurité de l’ONU semble avoir échoué.



L’Autorité palestinienne n’a pas les neuf voix dont elle a besoin pour assurer l’approbation du conseil de sa demande d’adhésion à part entière de l’ONU.



Selon ce sous-comité, au moins sept des 15 membres ne votent pas en faveur de la mesure. Parmi eux, se trouvent les Etats-Unis, qui s’y opposent, le Royaume-Uni et la France, qui va s’abstenir.



Les Etats-Unis avaient prévu de poser un veto si la mesure passait.



L’incapacité de l’Autorité palestinienne à parvenir à ce soutien affaiblit son président, Mahmoud Abbas.



Nimer Hammad, conseiller politique de Mahmoud Abbas, a déclaré que les ministres de la Ligue arabe se rencontreraient dans les prochains jours pour discuter des répercussions de l’échec de l’offre étatique au Conseil de sécurité.


Les responsables de l’AP, ont exprimé leur indignation envers l’administration américaine, la Grande-Bretagne et la France pour leur opposition à la candidature de leur état.
« Les Américains, les dirigeants britanniques et français sont des hypocrites et des menteurs», a déclaré un des fonctionnaires au Jerusalem Post. «Ils ne valent pas mieux que Netanyahu. »
On ignore encore si les Arabo-palestiniens s’adresseront maintenant à l’Assemblée générale des Nations Unies pour demander un statut d’observateur – une démarche qui leur donnerait de facto une reconnaissance internationale en tant qu’Etat, mais avec des droits très limités.
Un autre responsable a déclaré au Post qu’Abbas faisait face à une demande croissante des palestiniens de dissoudre l’Autorité palestinienne et de «jeter les clés à Israël » pour qu’il devienne responsable de la gestion des affaires des arabes..
Le fonctionnaire a déclaré qu’Abbas avait l’intention de consulter un certain nombre de dirigeants arabes avant de prendre une décision qui pourrait avoir de graves conséquences pour toute la région.
D’autres responsables ont parlé de la nécessité de mettre fin au conflit Fatah-Hamas et de former un gouvernement d’union nationale
Une rencontre entre Abbas et Khaled Meshaal du Hamas est prévue au Caire ce mois-ci pour discuter des moyens de parvenir à la «réconciliation nationale».
Le chef négociateur de l’OLP Saeb Erekat, a, quant à lui, tenu des réunions séparées jeudi avec l’envoyé du Quartet, Tony Blair, le consul général américain à Jérusalem, Daniel Rubinstein et le représentant des Nations Unies, Robert Serry, discutant de l’avenir du processus de paix.
Une délégation du Quartet prévoit de tenir des réunions séparées avec Israël et les Palestiniens lundi.
Erekat a réitéré le refus de l’Autorité palestinienne de reprendre les négociations de paix directes avec Israël si le gouvernement ne stoppe pas toutes les constructions dans les implantations en Judée-Samarie et à Jérusalem-Est et n’accepte pas les lignes de 1967 comme «frontières» pour base d’une solution à deux Etats.
Erekat a également appelé les membres du Quartet – Etats-Unis, UE, ONU et Russie – à faire pression sur Israël pour libérer des prisonniers palestiniens, en particulier ceux qui ont été emprisonnés avant les Accords d’Oslo signés en 1993.
Il a ajouté que l’OLP reste opposée à l’idée d’un Etat avec des frontières provisoires et a déclaré que le règlement définitif du conflit doit inclure toutes les questions fondamentales, telles que : les frontières, les implantations, les réfugiés, l’eau, la sécurité, Jérusalem, ainsi que la libération de tous les palestiniens des prisons israéliennes.
Photo : D.R.
Sources : Jerusalem Post ; Israel Flash (traduction française)