Nous sommes sous le choc de la nouvelle de la mort de notre grand ami Henry Bulawko. Enfant de la Lituanie, arrivé en France il milite très tôt au sein du mouvement sioniste de gauche, Hachomer Hatzaïr. Durant l’Occupation il participe au Comité Amelot qui vient en aide aux Juifs menacés par l’Etat français de Vichy. Arrêté par la Police française, il est interné à Drancy puis sera déporté à Auschwitz. Dès son retour à Paris, Henry Bulawko s’engage dans la reconstruction des structures du judaïsme français. Il adhère, au nom du Cercle Bernard Lazare, au Conseil Représentatif des Institutions Juives de France. Il en deviendra vice-président à vie. Au sein du CRIF il sera le Président de la Commission du Souvenir.
C’est lui qui va fonder l’Amicale des Déportés Juifs de France. C’est un défenseur acharné de la Mémoire de la Déportation. Il est à l’origine de la Mémoire Juive de Paris et d’un nombre de Commémorations : L’hommage aux Combattants du Ghetto de Varsovie, l’Hommage aux victimes de la Rafle du Vel d’Hiv, les Pèlerinages annuels dans les camps du Loiret – Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Il a accompagné à Auschwitz-Birkenau les Président de la République, François Mitterrand et Jacques Chirac.
En 1954, il est l’un des fondateurs du Cercle Bernard Lazare et en 1957 il fonde les Cahiers Bernard Lazare. C’est un homme de plume, auteur de nombreux ouvrages. Engagé dans la cité, Henry Bulawko était un inconditionnel de l’Etat d’Israël et de sa sécurité. Il militait pour la paix au Proche–Orient avec des personnalités comme Pierre Mendès-France et Nahum Goldmann. Il était Grand-croix de la Légion d’Honneur.
Henry Bulawko restera pour beaucoup comme modèle d’une implication quotidienne dans la défense des valeurs de la République, dans la défense d’Israël, dans la défense de structures juives pluralistes.
Cercle Bernard Lazare
Photo : D.R.