Le vendredi 23 juin 2011, sur la façade de l’immeuble de la rue de Verneuil, au n° 46, où il habita dans les années 30, fut dévoilée une plaque rappelant Jean Zay. A cette cérémonie ont pris la parole : la Maire du 7e, Rachida Dati ; Hélène Mouchard-Zay, la fille de Jean Zay, directrice du CERCIL (sa sœur Catherine fut également présente) ; Bertrand Delanoë, le Maire de Paris. Les orateurs ont rappelé la figure exceptionnelle de Jean Zay. Bertrand Delanoë a souligné l’importance de son héritage politique, qui plus est, dans le contexte actuel.
Parmi les personnalités étaient présents : Catherine Vieu-Charrier, adjoint au Maire de Paris, chargée de la Mémoire ; Jean-Claude Crémieux-Brilhac, Résistant et historien ; l’historienne Annette Wieviorka, Raphaël Esrail et Roger Herman (UDA), Joyce Mallet, élue municipale du 19e; Jean-Michel Quillardet et Guy Arcizet (Assoc. Léon Bourgeois) ; Claude Hampel (Comm. du Souvenir du CRIF) ; Daniel Mouchard, petit-fils de Jean Zay.
George PAU-LANGEVIN
Représenter le peuple français.
Préface de Bertrand Delanoë
Editions Dittmar, Paris 2011.
George Pau-Langevin, avocate, fut la première candidate issue de la « diversité », à avoir été éluée députée. « La politique, écrit Bertrand Delanoë, George l’a inscrite dans un territoire, le 20e arrondissement de Paris ». La réduire à la seule dimension d’un arrondissement serait réducteur car à travers son parcours illustré par son ouvrage, se dégage une personnalité forte portant un regard aigu sur un nombre de problèmes touchant la France. Elle s’interroge notamment sur l’articulation des peurs individuelles et collectives par la majorité actuelle. Elle revient sur la question du voile qui, pour elle, est une revendication identitaire en contradiction avec la République. George Paul-Langevin insiste sur le rôle de l’Ecole dans la socialisation de futurs citoyens, mais surtout dans son rôle de la transmission des savoirs, des codes et d’attitudes. L’auteure est consciente du décalage existant entre l’idéal républicain et universaliste et la situation difficile pour une partie de la population. En se projetant dans l’après la présidentielle, George Pau-Langevin réaffirme son engagement dans la défense des idéaux de fraternité et de justice qui ont fait, historiquement, la grandeur de la France. (C.A.)
Sarah LiCHTSZTEJN-MONTARD
Chassez las papillons noirs.
Récit d’une survivante des camps de la mort nazis.
Préface de Serge Klarsfeld.
Collection Témoignages de la Shoah.
Sarah est un personnage incontournable dans l’évocation de la période d’Occupation allemande et celle de la collaboration. Depuis près de trois décennies, Sarah se rend, avec autant d’enthousiasme, dans le public et dans le privé parfois confessionnel pour livrer son témoignage, celui d’une jeune fille juive qui a subi la rafle du 16 juillet 1942. Enfant caché et dénoncé, enfant déportée à Auschwitz-Birkenau puis à Bergen-Belsen, née en 1928, fille d’un poète yiddish libertaire, Sarah est une militante de la Mémoire. « Ce livre est un magnifique exemple de la volonté d’une femme au service d’une cause exigeante et rigoureuse : témoigner avec honnêteté et précision », écrit Serge Klarsfeld. Sarah est restée fidèle à la culture yiddish qu’elle défend par sa participation remarquée au sein d’un atelier de théâtre. Elle a ajouté dans son livre un témoignage écrit en yiddish par Maria Lichtsztejn, sa mère, qu’elle a traduit. Cet ouvrage, transcendant une histoire familiale devient un témoignage important que Sarah souhaite diffuser dans l’espace éducatif.
PhotoS : D.R.