Il a eu la bonne surprise de l'accueillir à sa sortie à 20 heures à Damas, (19 heures à Paris). Elle va bien et est en bonne santé. Nous en sommes extrêmement heureux, et sa famille remercie vivement tous ceux qui ont manifesté leur soutien.
Elle est rentrée chez elle avec son mari et a parlé à ses enfants au téléphone brièvement. L'information de sa libération nous a été communiquée par l'un d'eux. Elle doit encore faire des démarches administratives avant que son "dossier" soit "complètement fermé", dit son fils. Elle n'est donc pas encore entièrement libre de ses mouvements. Sa santé ne semble pas requérir des mesures d'urgence. Elle est éprouvée. Elle va se reposer…
Elle dit que cette expérience a été non seulement positive, mais inouïe et unique, qu’elle a beaucoup appris en tant que femme et en tant que psychanalyste auprès des femmes dans la prison. Elle remercie pour la grande mobilisation.
Ce mouvement lui redonne "l’espoir qui l’avait quitté pendant la dévastation de l'Irak". En prison, elle a beaucoup travaillé, elle a écrit et elle continue grâce à cette solidarité, dit-elle. La mobilisation des psychanalystes de toutes les écoles psychanalytiques du monde ont été déterminantes. Cela ne pouvait pas être possible sans la mobilisation des journalistes et du ministère des Affaires étrangères.
Elle est libérée, certes, mais nous allons rester vigilants. Elle est toujours en Syrie.
Merci à vous.
Fernando de Amorim, membre du Comité pour la libération de Rafah Nached
(Message publié dans le Novel Observateur du jeudi 17 novembre 2011)
Photo : D.R.