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Publié le 6 Janvier 2012

Le régime syrien respecte la moyenne quotidienne : 30 morts

En dépit de la présence des observateurs arabes, le régime syrien poursuit sa répression. Si la moyenne quotidienne des victimes était placée autour de 20 morts, ce chiffre a considérablement augmenté depuis novembre 2011, avec une moyenne autour de 30 morts par jour. C’est uniquement dans ce domaine macabre que le régime de Bachar Al-Assad respecte la norme. Jeudi 5 janvier 2012, il a abattu 30 manifestants à travers le pays.



Le commandant de l’Armée Syrienne Libre (ASL), le colonel Riad al-Assaad a invité la Ligue arabe à retirer les observateurs et à reconnaitre l’échec de leur mission. D’ores et déjà, l’identité du chef de la délégation, le général soudanais Mohamed Al-Dabi, suscite beaucoup de craintes en Syrie concernant son objectivité. Al-Dabi est un tortionnaire, accusé de génocide au Darfour (Soudan) et d’implication dans la création des milices des Janjaouid. Il jouerait en Syrie en faveur du régime de Bachar Al-Assad, lui-même allié du général Omar Al-Bachir, l’autre dictateur soudanais.



Les militants syriens ont appelé à manifester ce vendredi 6 janvier sous le slogan « Nous demandons une internationalisation » de la crise syrienne. « Tout le monde est conscient des dangers qui menacent notre révolution. Nous n’allons pas abdiquer. Nous sortirons avec notre revendication légitime pour une internationalisation de notre cause » par le biais d’un transfert à l’ONU, ont-ils affirmé sur la page Facebook « Syrian Revolution 2011 ».



Mercredi 4 janvier, le contrôleur général des finances au niveau du gouvernement syrien et inspecteur financier au ministère de la Défense, Mahmoud Sleimane Hajj Hamad (originaire de la région de Rikka), a annoncé sa défection depuis le Caire. Ce haut fonctionnaire a tenu une conférence de presse dans la capitale égyptienne, affirmant s’y être réfugié avec sa famille après avoir quitté la Syrie, sous prétexte de passer des vacances en Egypte.



Mahmoud Sleimane Hajj Hamad a fait des révélations embarrassantes, dévoilant nominativement « des mercenaires libanais, politiques et médiatiques, payés par le régime de Bachar Al-Assad afin de le défendre. Parmi ces mercenaires figurent des proches du Hezbollah et du général Michel Aoun notamment (Rafik Nasrallah, Ali Hassan Khalil, Nasser Kandil...) ».



Mahmoud Sleimane Hajj Hamad a affirmé par ailleurs que « 80% des fonctionnaires syriens souhaitent rejoindre la révolution mais craignent la riposte du régime sur leurs familles et proches ». « Même les ministres se considèrent les otages du régime et des assignés à résidence » a-t-il précisé, avant de détailler les sommes colossales versées, hors budget, aux miliciens du Baas et aux mercenaires médiatiques du régime.



« La Syrie vit sous perfusion financière iranienne et irakienne », a-t-il avoué.



Photo: D.R.



Source : MediArabe