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Publié le 12 Juin 2007

Partir avec une valise maximum par personne

Philippe Partouche, est le président de l’AJOE (Association des Juifs Originaires d’Égypte). Né 1964 à Paris, de mère alexandrine, il sera l’un des intervenants du débat « Juifs d’Égypte. Le second Exode » qui se déroulera le 14 juin prochain à 20h30 au Centre Rachi. Il répond aux questions de la Newsletter du CRIF.


Pour vous, c’est quoi l’Égypte ?
Bien que n’étant pas né en Égypte, j’ai reçu, de par mon éducation, l’esprit et l’art de vivre de la communauté. Si l’on fait abstraction des interminables recettes et coutumes du temps jadis, l’Égypte représente à mes yeux d’abord une civilisation qui a marqué notre histoire par son influence incontestable, sa science et son niveau culturel. Ce mélange d’un peuple issu de Mésopotamie, de populations égyptiennes, de circonstances politiques, religieuses, économiques et tragiques a forgé un peuple qui, sans aucun doute, reste assez unique dans l’histoire de l’humanité.
Peut-on considérer qu’en grande partie les Juifs égyptiens aujourd’hui disséminés à travers le monde, ont été, à un moment donné de leur existence, des exilés, des réfugiés ?
Partir avec une valise maximum par personne, avec juste de quoi survivre 2 ou 3 jours, en risquant sa vie et sans aucun espoir de retour comme l’ont vécu mes grands parents, est sans aucun doute une situation d’exilé, je dirais même, de persécuté.
Pourquoi, pour qui, faut-il garder le souvenir d’un temps, hélas révolu ?
Tout d’abord parce que comme nous dit la Thora, nous sommes tous sortis d’Égypte!
Nous célébrons ce devoir de mémoire chaque année à Pessah. D’autre part, ce même devoir doit être rendu à nos parents et grands parents pour ne jamais oublier que cette communauté fait partie intégrante de l’histoire du peuple juif.
Propos recueillis par Jean-Pierre Allali
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