Perla Danan, directrice d’antenne de Radio Aviva à Montpellier : «Nous sommes en effet écoutés par un public très large qui dépasse largement la population juive.»

Réponse : Radio aviva a été crée en 1982, après quelques mois de fonctionnement en « radio libre » ; cela fait donc plus de 25 ans qu’elle diffuse ses programmes à partir de Montpellier sur le 88FM, avec des évolutions successives bien sur puisque le paysage radiophonique a bien changé et s’est fortement professionnalisé. Nous avons eu la joie de voir notre autorisation d’émettre récemment renouvelée par le CSA.

Actuellement, nous émettons des programmes 24h/24 et nous avons une grille de programmes qui est dirigée vers 2 publics complémentaires : tout public le jour et le public jeune la nuit, à partir de 20h. Nous sommes reçu sur un rayon couvrant la grande agglomération, de Nîmes à Sète, avec les écueils des radios locales à savoir des difficultés de réception dans certains endroits éloignés ou escarpés. Pour pallier cet inconvénient, nous émettons en live à partir de notre site Internet (www.radio-aviva.com) et il est à présent possible aux personnes de nous écouter depuis n’importe quel endroit, même le plus reculé.

Réponse : Non, nous avons toujours milité en faveur d’une radio qui diffuse la culture juive tout en étant inscrite dans la cité. Il nous semble en effet majeur de faire connaître le judaïsme au tiers et de parler communauté sans communautarisme. Ainsi, sous l’impulsion de son président actuel, Hubert Allouche, la radio a immédiatement pris une forme de radio associative non commerciale. C’est une décision importante car elle régit à la fois la structure juridique, le financement et le cahier des charges vis-à-vis de notre structure de tutelle, la direction des médias qui dépend de Matignon.

Cette décision a été un stimulant exceptionnel puisque nous sommes amenés à produire des émissions en remplissant une mission de communication sociale de proximité avec des émissions sur l’intégration, l’éducation, la culture, l’actualité locale etc. Cela représente un énorme travail mais nous en recevons aussi les fruits : Nous sommes à présent considérés par les tiers comme un media à part entière. Nous sommes en effet écoutés par un public très large qui dépasse largement la population juive. Le dernier Médiamétrie nous a positionnés comme la première radio associative de Montpellier en terme de notoriété ce qui vient encourager une équipe de salariés et bénévoles qui se dépense sans compter.

Réponse : Pas du tout. En effet nous restons animés par un idéal de lutte contre le racisme et la xénophobie. Nous réalisons donc de nombreuses actions pédagogiques dans les établissements scolaires et recevons ensuite les jeunes dans nos studios. Nous sommes bien accueillis du fait de

notre programmation pour les jeunes à partir de 20h. Enfin, la fascination des jeunes pour les medias fait qu’ils s’approprient bien plus les messages s’ils doivent en parler à l’antenne.

Réponse : Nous avons développé une série de partenariats avec diverses institutions qui correspondent a notre souhait que nous avons de fournir un « service » aux auditeurs : le rectorat et l’ONISEP pour l’orientation professionnelle, l’ANPE pour l’emploi, la DRASS pour des émissions sur la prévention et la santé, les librairies telles la Fnac et Sauramps dont nous recevons les auteurs, les théâtres pour le domaine culturel. Nous signons ainsi chaque été plus de 20 partenariats avec les festivals organisés dans cette région ; autant souligner l’effort de nos bénévoles pour couvrir toutes ces manifestions. Cette diversité nous a fait retenir notre signature : « mix de cultures » et c’est à ce titre que nous donnons l’antenne à tous les acteurs du dialogue interculturel et interreligieux ….. Des notions que nous espérons rendre familières, entre deux émissions culturelles le jour, ou entre deux airs de musique techno la nuit.