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Publié le 7 Octobre 2011

Une Conférence internationale pour l’Intifada palestinienne à Téhéran

Une semaine après que l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas ait soumis une demande d’adhésion d’un Etat palestinien à l’ONU, les dirigeants de l’Iran ont organisé, mardi 4 octobre 2011, une conférence de cinq jours à Téhéran pour appeler à la « libération de toute la Palestine» à travers une lutte armée. Intitulée «Conférence internationale pour l’Intifada palestinienne » le rassemblement parrainé par l’Iran à réuni des délégations parlementaires de plus de 70 pays et «savants» venus de 100 pays.




Cette conférence constitue un rappel flagrant que cette candidature d’Abbas ne mettra pas fin au conflit israélo-arabe. L’Iran et ses alliés dans les pays arabes et islamiques sont déterminés plus que jamais, à contrecarrer toute tentative de parvenir à un règlement pacifique entre l’Autorité palestinienne et Israël. En appelant à une nouvelle intifada contre Israël, ils ont l’espoir de déclencher un djihad [guerre sainte], non seulement contre l’Etat juif, mais aussi contre les pays occidentaux qui le soutiennent – en premier lieu les Etats-Unis.



Contrairement à la récente réunion de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, la conférence de Téhéran n’a pas reçu une couverture importante dans les médias occidentaux. C’est pourquoi de nombreux Occidentaux ne sont pas conscients du fait que grâce à ces conférences, les Iraniens déclarent le djihad contre Israël, l’Occident et de tous ceux qui ne partagent pas leur idéologie radicale.



Comme les années précédentes, la conférence a servi de plateforme pour ceux qui cherchent la destruction d’Israël. Par ailleurs, il a servi de tribune pour de fortes condamnations des Arabes et des musulmans qui croient en la solution de deux Etats et le processus de paix avec Israël.



Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré dans un discours devant la conférence que l’établissement d’Israël était le «crime historique le plus odieux».



Leader spirituel iranien, l’ayatollah Khamenei, a rejeté l’offre étatique d’Abbas, en disant que tout accord qui accepte l’existence d’Israël équivaudrait à laisser une « tumeur cancéreuse » continuelle menaçant la sécurité du Moyen-Orient.



Il a accusé Abbas et la direction de l’Autorité palestinienne de « succomber à la demande des sionistes à reconnaître le régime sioniste sur la terre palestinienne. »



Comme le Conseil de sécurité continue d’étudier l’application d’Abbas pour la pleine adhésion à l’ONU, ses membres doivent aussi faire attention à la voix et les messages venant de Téhéran. Ce sont des messages de haine et de violence qui illustrent les graves menaces auxquelles Israël et les démocraties occidentales sont confrontés.



Il n’ya pas à sous-estimer l’importance de tels messages, en particulier compte tenu du fait que la conférence ait réuni des représentants de dizaines de pays. L’Autorité palestinienne et ses partisans n’auraient jamais capables de tenir une conférence d’une telle importance: Ils ne trouveraient pas beaucoup de gens dans le monde arabe et islamique qui partageraient leurs points de vue et seraient prêts à accepter l’existence d’Israël.



Photo : D.R.



Sources : Hudson New York