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Sa présentation, introduite en quelques mots par Nicole Bornstein, se déroula sur un ton décontractée et humoristique, et sous la forme d'un dialogue très sympathique.
En réponse à la question adressée sur ses fonctions dans des journaux aux orientations très différentes, Franz-Olivier Giesbert répond que les journalistes et leurs idées politiques, ne sont pas nécessaierement, selon lui, en accord avec la ligne du journal. "Dans le journalisme, nous dit-il, l'essentiel est d'être honnête", le reste n'a pas d'importance.
À propos de son dernier roman, Nicole Bornstein lui a demandé si, selon lui, nous étions tous aujourd'hui des « Schmock » ?
Franz-Olivier Giesbert commença par redéfinir ce mot yiddish, auourd'hui employé dans le langage courant aux Etats-Unis. Selon les utilisations et les circonstances, son sens va de : « con à salaud, voir même penis mou »…
Le livre « Schmock » a été « réfléchi » pendant 10 ans. Au préalable il a travaillé comme un historien sur les populistes allemands pour essayer de comprendre ce qui s'était passé dans l'Allemagne hitlérienne.
Son maître, Julien Green, disait : « j'écris mes livres pour savoir ce qu'il y a dedans ».
Hitler est arrivé au pouvoir grâce à l'indolence des Allemands qui l'ont sous -estimé. Ils l'ont pris pour un « Schmock ». Seul, Hitler était minoritaire au début lorsqu'il accéda au pouvoir, et grâce à la terreur il élimina ses partenaires et toute opposition.
Sommes-nous donc des « Schmock » aujourd'hui en sous estimant le danger ?
Aujourd'hui, la situation est très grave, plus grave qu'on ne le pense.
Franz-Olivier Giesbert a vécu comme un tournant et comme une scène très violente l'agression verbale subie le 16 février 2019 par Alain Finkelkraut, agression où l'agresseur mêlait antisémitisme et antisionisme en direct à la télévision.
La peine symbolique à laquelle il a été condamné est un scandale qui illustre bien l'état d'esprit de certains magistrats.
Nous devons nous souvenir du passé et donc ne rien laisser passer, hurler, dénoncer stigmatiser en permanence car il y a une forme d'indolence dans la société.
Franz-Olivier Giesbert a ensuite répondu avec beaucoup de bienveillance et d'honnêteté aux nombreuses et différentes questions adressées par la salle :
- Sur le quai d'Orsay
- Sur les magistrats, et leur jugement
- Sur les actes antichrétiens où l'on observe un déni complet, parfois même de la part de l'épiscopat.
- Sur la République et le séparatisme
Selon Franz-Olivier Giesbert il faut réveiller les consciences car chez les journalistes il y en a beaucoup qui sont dans le consensus mou. « Il faut se battre par l'histoire, sinon on n'entend que des contre vérités »
Aux États-Unis, dans les années 70/80, il y a eu des émeutes, avec risque de séparatisme de certaines banlieues. Le problème a été résolu et maintenant il y a un respect de la police, ce qui n'est pas encore le cas en France.
- Sur le problème de l'antisémitisme en Europe
- Sur le vote en décembre 2019 pour l'adoption de la défintion de l'antisémitisme de l'IHRA : "c'est bien que cette notion entre dans les têtes".
Après des applaudissements nourris de l'assistance, la soirée s'est terminée par une séance de dédicace de son livre "Le Schmock" à laquelle il s'est volontiers prêté.
Crif Auvergne Rhône -Alpes