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Publié le 15 Janvier 2018

Antisémitisme - Affaire Dreyfus : quand Emile Zola s'est attaqué à l'antisémitisme d'Etat

Le 13 janvier 1898, en première page du quotidien parisien L’Aurore, Emile Zola publie son retentissant « J’Accuse ! ». Il se lève ainsi contre l'antisémitisme d'Etat qui a condamné le Capitaine Dreyfus. A l'occasion de l'anniversaire de naissance du Capitaine Dreyfus, le Crif vous propose de redécouvrir cet article sur l'une des mobilisations historiques contre l'antisémitisme, celle d'Emile Zola.

Ce jour-là, le journal l'Aurore est vendu à plus de 200.000 exemplaires en à peine deux heures. "J'accuse !" devient l'une des lettres politiques les plus retentissantes de tous les temps. Mais, c’est Clémenceau, alors directeur de L’Aurore, qui trouve le fameux titre accusateur qui barrera la Une de son journal.

Au travers de ce texte, véritable pamphlet accusateur, Emile Zola conteste une décision de justice au nom des valeurs universelles. Dans une suite forte et répétitive, commençant par le célèbre « J’accuse », l’écrivain accuse les ministres de la Guerre, les officiers de l’état-major et les experts en écriture convoqués lors du procès d’Esterhazy d’être responsable de la condamnation d’un innocent, en acquittant un coupable.
Plus encore, pour appuyer son exposé, l'écrivain décide de s'exposer publiquement, afin de comparaître aux assises pour qu'un nouveau procès, puisse se dérouler : « Je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n'est que le cri de mon âme. Qu'on ose donc me traduire en cour d'assises et que l'enquête ait lieu au grand jour ! », écrit-il.
 
C'est cet article qui relance l'affaire Dreyfus, au moment où, le véritable coupable (le commandant Esterházy) étant acquitté, tout pouvait sembler perdu pour le camp dreyfusard.

Par là-même, Emile Zola pourfend les antisémites et les ligues factieuses de l’époque.

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