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Publié le 18 Janvier 2016
Ariel Goldmann : Le temps de la colère
Par Ariel Goldmann, publié dans Actualité Juive le 18 janvier 2016
Primo Lévi dans son livre, « Si c’est un homme », posait le nécessaire devoir de mémoire qui incombe à chaque juif et à chaque être pour ne pas oublier que l’Europe il y a plus de 70 ans détruisait six millions des siens, parce que juifs .
Nous avons ainsi commémoré la mémoire des victimes de l’Hyper Cacher. Une première commémoration, et une année déjà, de deuil, de tristesse, et d’incompréhension, durant laquelle chaque juif de France s’est senti comme blessé dans sa chair et choqué par ces images de corps inertes assassinés par Ahmed Coulibaly.
Une année qui nous a rappelé que l’Histoire des juifs en France est aussi faite de ces innombrables tragédies qui marquent notre destin au fer rouge et nous fait nous interroger sur les raisons pour lesquelles le temps et le progrès n’arrivent pas à vaincre le fléau de la peste antisémite et même pire, à nous interroger sur notre avenir.
Depuis quinze ans, nous n’avons cessé d’alerter l’opinion publique et nos gouvernants sur ce mal grandissant qui frappe encore et encore, inlassablement, toujours plus aveuglément, toujours plus monstrueusement, les juifs tout d’abord puis l’ensemble des Français.
Depuis quinze ans, nous avons fait face avec dignité à toutes les violences, les insultes, à cette insécurité quotidienne destinée à nous terroriser, nous meurtrir, et nous faire douter de notre place et de notre avenir dans la société française.
Depuis quinze ans, après chaque attentat, après chaque assassinat, nous sommes restés combatifs, debout, droits, fiers d’être juifs, déterminés à montrer les poings pour que l’on nous respecte pour vivre notre judaïsme, prêts à aller de l’avant pour y croire encore !
Mais à quel prix ? Car force est de reconnaître que nous sommes désespérés de voir les nôtres, tomber, mourir ; tristes de voir nos familles souffrir de l’absence d’un être cher... Lire l'intégralité.