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Publié le 3 Juillet 2020

Ça s'est passé aujourd'hui - 3 juillet 1976 : Opération Entebbe

Il y a peut-être 1, 5, 10 ans ou encore un siècle tout juste, se produisait un événement marquant. Dans cette nouvelle rubrique intitulée « Ça s’est passé aujourd’hui », à l'image d'un éphéméride, le Crif revient sur quelques événements majeurs de l’Histoire date par date.

3-4 juillet 1976 : Opération Entebbe

Le raid d'Entebbe, aussi connu sous le nom Opération Entebbe ou Opération Thunderbolt, s'est déroulé dans la nuit du 3 au 4 juillet 1976, à l'aéroport international d'Entebbe en Ouganda.

Il a été appelé opération tonnerre par les forces militaires israéliennes l'ayant planifiée et exécutée, et a été nommé rétroactivement opération Jonathan après la mort du colonel Jonathan Netanyahou, le seul soldat israélien tué au cours du raid, frère aîné du futur Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le 27 juin 1976, le vol Air France 139, venant de Tel-Aviv en Israël et transportant 244 passagers et douze membres d'équipage, décolla d'Athènes en Grèce, pour rejoindre Paris en France. Peu après le décollage à 12h30, le vol fut détourné par quatre terroristes. Les preneurs d'otages, deux membres du Front populaire de Libération de la Palestine et deux Allemands membres des Revolutionäre Zellen prirent le commandement de l'avion et le détournèrent vers Benghazi en Libye. Là, il resta au sol pendant sept heures avant de redécoller à 21h40, pour finalement se poser à 3h15 à l'aéroport international d'Entebbe en Ouganda.

À Entebbe, les quatre preneurs d'otages furent rejoints par trois autres pirates, et obtinrent le soutien des forces pro-palestiniennes du président ougandais, Idi Amin Dada. Les passagers étaient retenus en otages dans le hall de transit du vieux terminal de l'aéroport international d'Entebbe.

Le 30 juin, 147 passagers, notamment des femmes, enfants et personnes âgées, sont libérés par leurs ravisseurs, qui fixent un ultimatum : ils exigent la libération de quarante Palestiniens emprisonnés en Israël et de treize autres détenus au Kenya, en France, en Suisse et en Allemagne, sinon ils tuent le reste des otages, essentiellement des Juifs, qui étaient menacés de mort au cas où Israël n'accéderait pas à leur demande. Michel Bacos, commandant de bord et l’équipage d’Air France refusent d’être libérés en même temps car "leur devoir est de rester avec les passagers"

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Le gouvernement d'Israël laissa croire aux preneurs d'otages que pour la première fois de son histoire, Israël acceptait de négocier tandis qu'il entreprenait une action militaire de secours pour libérer les otages restants. Après plusieurs jours passés à réunir des renseignements et à planifier l'opération, trois avions de transport Hercules C-130 de l'armée de l'air israélienne décollèrent secrètement d'Israël et atterrirent à l'aéroport d'Entebbe sans être repérés par le contrôle aérien ougandais, suivis par la suite d'un avion contenant des équipements médicaux, qui atterrit à l'Aéroport international Jomo Kenyatta à Nairobi au Kenya. 

Une centaine de soldats, incluant les membres du commando d'élite Sayeret Matkal, appuyés par la brigade Golani et probablement quelques hommes du Mossad furent envoyés à Entebbe, avec le soutien du gouvernement kényan, alors adversaire du régime d'Idi Amin Dada.

Les forces israéliennes atterrirent à 23 heures, avec les portes des avions cargo déjà ouvertes. Les otages étaient assis dans le hall principal du bâtiment, directement adjacent à la voie de roulage. Les Israéliens parvirent à atteindre le terminal et crièrent « À terre ! À terre ! », en hébreu.

Trois pirates de l'air dans le bâtiment visèrent alors les troupes israéliennes avec leurs armes et furent abattus. À l'aide de grenades, des soldats des commandos entrèrent dans la pièce adjacente et tuèrent les trois autres preneurs d'otages, assommés par l'explosion. Les Israéliens retournèrent alors à leurs avions et commencèrent à embarquer les otages à bord.

Quelques soldats ougandais commencèrent alors à leur tirer dessus depuis le toit de l'aéroport, tuant deux otages. Les Israéliens répliquèrent sans subir plus de pertes dans leurs rangs et achevèrent ainsi l'embarquement.

Le raid dura environ une trentaine de minutes et six preneurs d'otages furent tués. Un otage fut tué par les forces israéliennes. Sur 103 otages juifs, trois moururent. Les otages furent transportés en Israël.

Le colonel Jonathan Netanyahu a été le seul militaire israélien tué durant le raid. Il mourut tandis qu'il était en train d'être évacué dans le C-130. Il aurait alors donné l'ordre d'évacuer les otages avant qu'on s'occupe de ses blessures.  

Le 6 juillet 1976, le gouvernement ougandais a — par l'intermédiaire de l'OUA (Organisation de l'unité africaine) auprès de l'ONU — convoqué une session du Conseil de sécurité de l'ONU, afin d'obtenir une condamnation du raid israélien pour violation de sa souveraineté nationale. Le Conseil de sécurité refusa de passer une résolution dans ce sens.

À l'adresse du conseil de sécurité, l'ambassadeur israélien Chaim Herzog déclara :

« Nous avons un message simple au Conseil : nous sommes fiers de ce que nous avons fait, parce que cela démontre au monde entier que pour un petit pays, Israël en la circonstance, avec lequel les membres du Conseil de sécurité sont maintenant tous familiers, la dignité, la vie humaine et la liberté constituent les valeurs les plus élevées. Nous sommes fiers, non seulement parce que nous avons sauvé la vie d'une centaine de personnes innocentes — hommes, femmes et enfants — mais aussi parce que la signification de notre acte signifie la liberté humaine. »

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