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Publié le 24 Juillet 2017

#Crif #Antisémitisme - Lutte contre l'antisémitisme : le pas en avant du Parlement européen

Douze intellectuels (parmi lesquels Marc Knobel, historien et Directeur des études du Crif) saluent la résolution adoptée par le Parlement européen en faveur de la lutte contre l'antisémitisme et l'antisionisme.

Publié dans Le Figaro le 24 juillet 2017

Le 1er Juin 2017, le Parlement européen a adopté une résolution visant à définir les cadres de la lutte contre l'antisémitisme. Cette résolution prend appui sur la définition de l'antisémitisme qui a été proposée par l'Alliance Internationale pour la Mémoire de l'Holocauste (AIMH). La définition de l'antisémitisme inclut le ciblage de l'État d'Israël, c'est-à-dire l'antisionisme.

Depuis plusieurs décennies, l'antisionisme est la forme mutante de l'antisémitisme, il en est la dernière expression historique. En raison de cet état de fait, le Parlement européen a raison d'inclure dans sa définition de l'antisémitisme, l'expression de l'hostilité structurée et systématique à l'égard de l'État d'Israël. Cette hostilité discrimine non seulement tous les habitants d'un pays, mais encore expose à la violence toute personne qui témoigne d'un lien affectif ou culturel avec ce pays.

L'initiative louable du Parlement européen a le mérite d'actualiser la définition de la haine doctrinale des Juifs, qu'ils soient citoyens des pays de la Diaspora, ou citoyens de l'État d'Israël. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le motif antisioniste a servi d'alibi au nazisme, au stalinisme, au tiers-mondisme, à l'islamisme pour assurer le recyclage de l'antisémitisme. A cause de l'extermination de la moitié du peuple juif, l'antisémitisme est devenu tabou, et l'on se dit ‘'antisioniste''.

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