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Publié le 30 Juin 2016

#Crif - Francis Kalifat prend la présidence du Crif aujourd'hui

"Le poste de président du Crif est très prenant et très exposé".

Un arbitre, un homme de synthèse et qui sait créer le consensus

Interview par Bernadette Sauvaget, publiée dans Libération le 29 juin 2016
 
L’homme est discret, peu connu du grand public. Mais plus pour bien longtemps. Francis Kalifat a pris, mercredi 29 juin 2016, ses fonctions à la tête du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).
 
«Lutter contre l’antisémitisme sous toutes ses formes»
 
Elu président, le 29 mai, sans concurrent face à lui, Francis Kalifat se situe dans le sillage de son prédécesseur, le très intransigeant Roger Cukierman. 
 
«La priorité sera de lutter contre l’antisémitisme sous toutes ses formes, que ce soit sur Internet ou à travers les discours antisémites des Soral et Dieudonné», a annoncé Francis Kalifat, dès son élection. 
 
«S’attaquer à la dimension antisémite du BDS»
 
Francis Kalifat a aussi promis de «s’attaquer à la dimension de l’antisémitisme cachée derrière l’antisionisme et véhiculée notamment par le mouvement BDS [Boycott, désinvestissement et sanctions, ndlr]».
 
D’abord trésorier du Crif, Francis Kalifat était vice-président de l’institution depuis 2013. Face à lui, les candidats ne se bousculaient pas au portillon. La mouvance de gauche a tenté, mais sans succès, de pousser quelques personnalités. 
 
«Un poste très contraignant en matière de sécurité»
 
«Le poste de président du Crif est très prenant et très exposé», explique-t-on. Très contraignant aussi en matière de sécurité face à la menace terroriste.
 
«Francis Kalifat est plus diplomate que moi», confie à Libération Roger Cukierman. «C’est un arbitre, un homme de synthèse et qui sait créer le consensus».
 
«Deux nouveaux vice-présidents clairement à gauche»
 
A l’interne, les défis ne manquent pas. L’insitution est contestée à la fois sur sa gauche et sur sa droite. «Le Crif est moins monolithique qu’il n’y paraît vu de l’extérieur», estime la sociologue des religions, Martine Cohen. 
 
Soutenant majoritairement la ligne de Roger Cukierman, l’institution s’est choisie récemment deux vice-présidents clairement à gauche, Gérard Unger et Yonathan Arfi... Lire l'intégralité.