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Au cours de son audition, Elise Fajgeles a notamment déclaré :
"Je suis issue d’une famille juive ashkénaze. Les parents de ma mère ont été déportés. Je suis profondément marquée par cette histoire familiale. J’ai fait des études de droit et ai exercé comme avocate pendant 2 ans. Parallèlement, j’ai suivi une formation artistique de 3 ans au Cour Florent et ai également monté une pièce de théâtre de Tchékhov.
Je me suis engagée très tôt en politique, d’abord comme simple militante au Parti Socialiste. Proche de Rémi Ferraud, ancien Maire du 10ème arrondissement de Paris, j’ai participé à différentes campagnes électorales et ai exercé le mandat d’adjointe au Maire du 10ème arrondissement en charge des transports, de l’espace public et de la propreté.
Proche de Manuel Valls, j’ai intégré son équipe de campagne lors des primaires. Cette campagne a été très difficile, notamment autour du thème de la laïcité. Malgré notre détermination, nous n’avons pas remporté ces primaires et, mal à l’aise avec les nouvelles orientations politiques du PS, je me suis alors rapprochée d’Emmanuel Macron.
Je suis devenue suppléante de Benjamin Griveaux et nous avons été élus aux élections législatives de 2017. Ce dernier étant devenu, j’exerce donc le mandat de Députée de la 5ème circonscription de Paris.
Je suis tout à fait satisfaite du fonctionnement de notre groupe parlementaire. Nous votons des lois importantes comme celle destinée à lutter contre la menace terroriste et nous nous accordons avec la volonté du Président de la République d’engager de profondes réformes de notre pays. Le Président de la République a une volonté de travail qui me convient bien, l’Assemblée Nationale est tenue, il se passe des choses importantes, et ça bouge.
J’ai été nommée, il y a un mois, présidente du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée Nationale. Certains parlementaires ne s’intéressent pas à Israël et je souhaite leur apprendre ce qu’est ce pays autour de rencontres ayant trait aux nouvelles technologies, à la culture, à la création artistique, à la mémoire, à la gastronomie… Par une meilleure connaissance de ce pays, je souhaite que l’on cesse de s’en prendre à Israël car s’en prendre à Israël c’est s’attaquer aux Juifs.
Concernant la situation des Juifs en France, je partage l’inquiétude exprimée, il y a un nouvel antisémitisme porté par l’extrême-gauche sous couvert d’antisionisme. Cette situation est préoccupante et affecte bien souvent nos quartiers et, de facto, la situation des Juifs qui ne peuvent plus y vivre en sécurité. Par ailleurs, je ne veux pas parler d’islamophobie mais d’actes anti-musulman, de racisme. Le terrorisme islamiste est bien, lui aussi, une réalité.
Je continue tout de même à faire confiance aux institutions de la République. Je sais qu’au sein des plus hautes sphères de l’Etat, il y une volonté que la communauté juive vive en paix et en sécurité."