Marc Knobel, directeur des Etudes au Crif est intervenu pour parler de l’antisémitisme en France, ces dernières années.
En collaboration avec The International association of Jewish lawyers and jurists, l’European Jewish Fund et the Kantor Center for the study of Contemporary European Jewry, une grande Conférence de Droit s’est tenue à la Grande Synagogue de Paris et à la Maison du Barreau de Paris, des 21 au 24 Septembre 2016, autour de la « Lutte contre l’Antisémitisme en Europe par des moyens légaux ou autres ».
En présence de nombreux invités et de différentes personnalités, dont Maitre Irit Kohn, Présidente de l'Association Internationale des Avocats et Juristes Juifs (AIAJJ), Gilles Clavreul, Délégué Interministériel pour la Lutte contre l’Antisémitisme et le Racisme en France (DILCRA), Katharina von Schnurbein, Coordinatrice de la Commission européenne sur la lutte contre l'antisémitisme, Aliza Bin Noun, Ambassadeur d’Israël en France, Dominique Attias, Vice-présidente du Barreau de Paris, Maître Bernard Cahen, Président du Rassemblement des Avocats Juifs de France (RAJF), Maître Pascal Markowicz, Avocat à la Cour, Président exécutif du Comité Français de l’Association Internationale des Juristes Juifs ; François Zimeray, Ambassadeur de France au Danemark, le Professeur Irwin Cotler ou la Professeure Dina Porat, différents thèmes ont été abordés.
La définition de l’antisémitisme dans les domaines diplomatiques et religieux était à l’étude, une conférence qui a été modérée par Robert Ejnès, Directeur exécutif du CRIF. Etaient également à l’ordre du jour, les développements récents dans le domaine juridique, les échanges de bonnes pratiques, le terrorisme et l’incitation à la haine, notamment...
Marc Knobel, directeur des Etudes au Crif est intervenu pour parler de « l’antisémitisme en France, ces dernières années, sentiments et réactions dans la communauté juive ».
Marc Knobel a rappelé que « les Juifs qui vivent en France et plus généralement dans l’Union européenne sont confrontés à des insultes et à des violences physiques. Des actes antisémites qui, en dépit des efforts concertés de certains États membres, dont la France, ne semblent pas s’atténuer avec le temps. » C’est ainsi qu’en 2015, « les Juifs, qui représentent moins de 1% de la population totale, ont été la cible à eux seuls de 40% des actes racistes commis en France et de 49% des violences racistes aux personnes. » « Si une baisse de 64% des actes antisémites est annoncée au mois de septembre 2016, ce dont on doit se féliciter, cela ne constitue cependant pas une tendance fiable. Pour que la baisse soit réellement constatée, elle doit s’étaler sur plusieurs années. Or, en 2001, 2007, 2008 et en 2011ou en 2013, rappelle Marc Knobel, les actes antisémites avaient baissé (respectivement 219 actes, 402, 397, 389 et 423 actes), pour remonter en puissances les années suivantes.
« Au final, confrontée à une recrudescence de l’antisémitisme, les communautés juives ont peur et ne se sentent plus en sécurité tant en Europe qu’en France. »