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Pourtant, la presse n'en a pratiquement pas parlé, comme si un crime par défenestration n'était qu'un fait divers, à Paris en 2017 !
La Communauté juive s'est pourtant mobilisée, ses responsables ont rencontré le Procureur Molins dès les premiers jours de l'enquête. Une marche blanche a été organisée le dimanche suivant le crime pour aller se recueillir devant l'immeuble où a vécu Mme Halimi. La manifestation n'a pas pu arriver devant l'immeuble en raison de cris hostiles de la part de résidents de l'immeuble.
Pour avoir les informations sur l'enquête en cours, le Crif et le Consistoire ont annoncé leur intention de se constituer partie civile. Mais il faut attendre pour se faire que la circonstance aggravante d'antisémitisme soit retenue.
Le Crif a demandé à un de ses avocats, Me David-Olivier Kaminski d'assister la famille pour avoir accès au dossier. Les avocats de la famille, Me Buchinger et Me Kaminski ont donné hier une conférence de presse pour expliquer les éléments du dossier. Il leur apparaît clair que les motifs d'antisémitisme sont avérés et doivent être retenus.
Pourtant, la presse en parle peu, les politiques n'en parlent pas.
On a tué une femme juive, médecin de formation, directrice d'une crèche, chez elle, aux cris de Allah Ouakbar d'après les témoignages du voisinage, sans que la justice ne retienne le caractère d'antisémitisme. Il est pourtant clair que Mme Sarah Halimi (za'l) a été assassinée à Paris en avril 2017, parce qu'elle était juive, et que son meurtrier avait des motivations islamistes.
Le Crif reste totalement déterminé à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire, et à ce que le caractère antisémite soit reconnu par l'autorité judiciaire.
Robert Ejnes
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