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Publié le 13 Février 2018

#Crif - Le Crif Auvergne Rhône Alpes présent à la cérémonie commémorative de la rafle de la rue Sainte-Catherine

Dimanche 11 février, plus de deux cents personnes se sont réunies à Lyon, par une température glaciale, pour assister à la cérémonie commémorative de la rafle de la rue Sainte-Catherine.

Le 9 Février 1943, sur ordre de Klaus Barbie, 86 juifs furent raflés par la Gestapo au siège de l’U.G.I.F (Union Générale des Israélites de France) au 12 de la rue Sainte Catherine… 80 furent déportés dans les camps d’extermination, 3 seulement survécurent.

Parmi les présents, le Préfet délégué à l’égalité des chances Emmanuel Aubry, le Maire de Lyon Georges Képénekian, les député(e)s du Rhône Danièle Cazarian, Anissa Kheder et Cyril Isaac-Sibille, Anne Pellet représentant la Région, Beate et Serge Klarsfeld, Benjamin Orenstein et Jean Claude Nerson présidents de l’Amicale des anciens déportés d’Auschwitz, les représentants des consuls d’Allemagne et de Roumanie, la Maire du 1er arrdt Nathalie Perrin-Gilbert, l’adjoint au Maire de Lyon à la Mémoire JD Durand, le Procureur J.O.Viout, le rabbin Alexandre Gurewitz, ainsi que des élèves du Lycée Ampère de Lyon et du lycée N.Dame de Bellegarde de Neuvile-sur-Saône …

La Maire du 1er arrdt de Lyon a rappelé les circonstances de la rafle et la seule raison pour laquelle ces 86 personnes avaient été piégés dans cette souricière…elles étaient juives. Elle a salué la présence de Gilles Buna, ancien maire du 1er et initiateur dans les années 2000 avec Jules Zederman de cette cérémonie.

Nicole Bornstein, Présidente du Crif Auvergne Rhône Alpes, s’est interrogé sur la signification des commémorations à un moment où certains s’apprêtaient en 2018 à demander à la Nation de célébrer des Charles Maurras ou Jacques Chardonne, personnages antisémites et haineux de la République. Son discours est à télécharger en bas de cet article.

Elle est revenue sur le quotidien de tous ceux qui au sein de l’UGIF venaient apporter leur aide aux réfugiés juifs traqués.

Si elle s’est réjouie de la baisse significative des actes racistes et antisémites en France, plus d’1/3 d’entre eux sont à l’encontre des juifs qui ne représentent qu’a peine1% de la population française. Elle n’oublie pas non plus Sarah Halimi dont l’assassinat a bizarrement tardé à être qualifié de meurtre antisémite

Serge Klarsfeld a remercié la nombreuse assistance présente et a excusé Robert Badinter de son absence aujourd’hui. Il en a profité pour évoquer son père Simon Badinter, raflé ce 12 Février 1943, et qui ne reviendra pas du camp de Sobibor. Il était un des militants les plus actifs au sein de l’UGIF, notamment pour aider les réfugiés juifs à passer la frontière franco-suisse

Georges Képénékian, Maire de Lyon, a souligné l’importance de ces moments de recueillement et de mémoire. Il a prôné haut et fort les valeurs de la république, les valeurs du rapprochement…

II a trouvé ignoble, inqualifiable, insupportable l’agression contre un enfant juif de 8 ans en France en 2018 ! Pour lui, c’est quelque part un échec de la République.

Quant au jardin des Enfants d’Izieu dont la stèle a été profanée et volée en aout 2017, il souhaite rapidement trouver un nouvel emplacement dans la ville digne, visible et sécurisé.

Discours de Nicole Bornstein, Présidente du Crif Auvergne Rhône Alpes à télécharger en bas de cet article.