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Rappelons que le "format" des réunions a évolué, les invité(e)s étant auditionné(e)s selon deux thématiques transverses, qui sont pour cette série :
- Comment lutter contre la radicalisation ?
- Quel islam de France demain ?
Nous avons auditionné, le 17 novembre et sur la deuxième thématique, Monsieur Djelloul Seddiki, directeur de l'Institut Al-Ghazali qui dépend de la Grande Mosquée de Paris. Cet Institut, où sont inscrits 1.025 étudiants et qui compte 30 professeurs, a quatre départements : formation des aumôniers et des imams ; enseignement de l'Arabe ; civilisation musulmane ; conversion.
Né dans une famille maraboutique de tradition soufie du Sud Algérien, Djelloul Sedikki a eu une double formation, universitaire avec un Doctorat es lettres et sciences humaines, et coranique. Pour lui, au delà d'un dogme musulman malékite - qui est celui de la majorité de l'islam de France, et qui est immuable - l'objectif principal des instances musulmanes de France doit être de définir le profil des imams de demain. Ils devront maîtriser à la fois des matières religieuses et des matières profanes, tout en connaissant un peu les autres religions. Plusieurs questions lui ont été posées, comme : "Comment expliquer les échecs du CFCM ?" "Quelle devrait être l'objet d'une instance représentative musulmane ?" "Comment assurer un financement transparent du culte ?" "Ce financement peut-il être centralisé ?" ; "Peut-on avoir une filière centralisée pour la viande hallal ?".
Plusieurs questions ont par ailleurs été posées lors du débat avec les membres présents de la commission, sur la condamnation définitive de l'antisémitisme attendue côté musulman ; le respect de la Loi de l'Etat dans la tradition musulmane. Bien entendu, la lutte contre la propagande salafiste et les moyens de faire entendre des contre discours ont également été évoqués.
Une réunion riche, qui a beaucoup intéressé notre assistance.