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Un collectif appelle samedi à Paris à une manifestation pro-palestinienne, pour la "séparation du Crif et de l'Etat", pour le "Boycott d'Israël", en un mot, une manifestation potentiellement "antisémite". Au nom de la liberté d'expression, on tolérerait l'intolérable.
Mais à chaque fois le scénario est connu : la manifestation est déclarée en soutien au peuple palestinien, puis rapidement des militants appellent au boycott d'Israël, à l'apartheid et depuis peu, à la "séparation du Crif et de l'Etat".
Pourtant, tous savent que, lorsqu'on dit Crif, ce n'est pas l'institution que l'on vise, mais bien ce qu'elle représente : les JUIFS.
De nombreuses voix se sont élevées, surtout au sein de la communauté juive, pour dénoncer cette opération et demander son interdiction. Le Président du Crif s'est mobilisé sans relâche depuis l'annonce de la manifestation auprès du Préfet de Police, du Ministre de l'Intérieur, et du Premier Ministre.
Les institutions juives internationales s'inquiètent.
A l'heure où nous publions, la décision n'est pas encore prise.
"La France sans les Juifs ne serait plus la France", "l'antisionisme, c'est de l'antisémitisme". C'est le moment de transformer les déclarations en actes.
Cette manifestation est indigne.
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