Par Robert Ejnes, Directeur exécutif du Crif, directeur de publication
Une résolution anti-israélienne à l'UNESCO n'étonne plus personne. Ça en devient même ridicule, quand on sait ce qui se passe dans cette région du monde, de voir l'acharnement de certaines nations à condamner Israël, comme si c'était l'objet unique sur leur agenda.
Ainsi l'Algérie, l'Egypte, le Liban, le Maroc, Oman le Qatar et le Soudan, n'ont rien de mieux à proposer au monde que la condamnation et la déligitimisation d'Israël. On notera avec regret le vote de la France en faveur du projet, alors que beaucoup d'autres pays occidentaux ont voté contre ou se sont abstenus.
Mais hier dans le Hall de l'Unesco, une foule nombreuse se pressait autour d'une exposition originale. La Directrice de l'Unesco, Mme Irina Bokova, était là en personne pour assister à l'inauguration de l'exposition "Education sans frontières".
Cette exposition de photos présente un programme israélien du World Jewish Congress. Dans cet Israël si décrié à l'Unesco par des pays dans lesquels l'analphabétisme est élevé et le niveau de santé insuffisant, une disposition légale prévoit que tout enfant hospitalisé plus de trois jours doit bénéficier d'un programme scolaire dans le cadre hospitalier.
Ce programme présenté par l’ambassadeur d’Israël auprès de l’UNESCO, Carmel Shama Hacohen, est organisé par le WJC, dont le directeur-général, Robert Singer, a su exprimer toute la fierté, et financé par Philip et Hilda Setton, fondateurs du projet SASA Setton Kav Or Initiative.
Au cours de cette cérémonie émouvante le directeur du Centre médical Galilée, Masad Barhoum, arabe chrétien israélien a su dire sa fierté et son honneur d'être un citoyen israélien. Il a su exprimer avec émotion que lorsqu'on rentre dans l'hôpital, on est soit malade, soit soignant, sans considération de couleur, d'origine ou de religion. La directrice de l’Hôpital universitaire Hadassah du Mont Scopus, Osnat Levzion-Korach, qui a accueilli dans son hôpital les victimes et les agresseurs des récents attentats au couteau dans Jérusalem, a expliqué que les médecins faisaient leurs choix de priorités médicales sans tenir compte de la nature – agresseur ou victime – du patient. Elle a su exprimer avec beaucoup d'émotion les rencontres improbables qui se font entre des familles juives et arabes israéliennes autour de la maladie, dont les sorts partagés créent des ponts et des relations qui participent au vivre ensemble dans la société israélienne.
En assistant à cette inauguration, j'ai été impressionné et saisi d'un sentiment de fierté. Impressionné par tant d'intelligence, de générosité, de compétence, mises à la disposition de l'humanité, et fier – alors que je n'ai joué aucun rôle dans ce projet – simplement de participer à cette inauguration aux côtés de ceux qui y avaient mis leur énergie et leur intelligence.
Ce sentiment d'être du bon côté de l'humanité, du côté de ceux qui, chaque jour, rendent le monde meilleur. Si loin de ceux dont l'agenda est simplement de vouloir détruire Israël, comme ils ont toujours voulu exterminer le peuple juif.