Publié par Arthur Berdah dans le Figaro du 13 Avril 2016
Est-ce le début d'une émancipation? Tandis qu'il vient de lancer son mouvement transpartisan En marche!, Emmanuel Macron n'en finit pas de susciter des interrogations quant à ses véritables intentions. S'il jure aujourd'hui que sa démarche vise uniquement à aider François Hollande, à qui il doit tout en politique, le jeune et ambitieux ministre de l'Économie s'impose peu à peu comme un présidentiable en puissance et une alternative de plus en plus crédible à un exécutif en mal de réussite.
Invité des Amis du Crif mardi soir, le locataire de Bercy est revenu sur l'action menée par le chef de l'État depuis 2012: «Moi je suis convaincu que le temps dans lequel nous vivons est d'abord un temps de contact avec le pays. Je vais vous dire - d'ailleurs, dans l'organisation des choses je suis peut-être contracyclique, comme on dit en économie -, je pense qu'il ne faut pas défendre ce qu'on a fait: il faut l'expliquer, le présenter, les gens voient le résultat (les gens sont beaucoup plus intelligents qu'on ne le croit)», a-t-il d'abord estimé.
Faire le bilan après l'élection? «C'est trop tard!»
Critiquant indirectement le grand meeting de soutien au président de la République que Stéphane Le Foll a prévu d'organiser le 25 avril prochain - et auquel il n'a pour l'heure pas confirmé sa présence -, le benjamin du gouvernement a poursuivi: «On ne peut pas aborder le pays en parlant de cette présidentielle sans en faire le bilan.
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