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Publié le 24 Juillet 2015

Etats-Unis: l'opposition à l'accord nucléaire gagne du terrain (sondage)

La contestation se renforce chez les Républicains mais aussi chez les Démocrates; manifestation à Times Square

Publié dans I24News le 21 Juillet 2015.
 
 
L'opposition à l'accord nucléaire entre les grandes puissances et l'Iran est plus marquée qu'il y a trois mois au sein des Républicains américains, note un sondage de l'agence Reuters, soulignant le défi auquel le président Obama doit faire face pour gagner le soutien du Congrès qui s'apprête à étudier les clauses de l'accord signé le 14 juillet dernier.
 
Le sondage, effectué quelques jours après la signature de l'accord de Vienne, révèle que 44% des personnes interrogées, s'identifiant comme étant Républicains, s'opposent à l'accord prévoyant la levée des sanctions, alors qu'elles étaient 30% au mois d'avril dernier.
 
Le soutien des Démocrates reste stable à 50% bien que l'opposition à l'accord au sein du parti du président américain ait augmenté de 16% depuis avril dernier. Le nombre de Républicains soutenant l'accord est tombé durant la même période de 31% à 27%.
 
Manifestation sur Times Square contre l'accord sur le nucléaire iranien
 
Des manifestants se sont rassemblés mercredi sur l'emblématique carrefour de Times Square à New York pour dénoncer l'accord nucléaire conclu entre l'Iran et les grandes puissances, appelant le Congrès des Etats-Unis à rejeter le texte.
 
Selon Jeffrey Wiesenfel, co-organisateur du rassemblement, quelque 10.000 personnes sont venues dénoncer un accord qui menace, selon elles, la sécurité mondiale et celle d'Israël.
 
La foule était composée notamment d'élus républicains, de sympathisants de la droite israélienne et de groupes chrétiens évangélistes.
 
"C'est un horrible accord, il doit être rejeté. Le Congrès doit faire son travail et agir pour le peuple américain, pour sa sécurité", a lancé à la foule l'ancien gouverneur républicain de l'Etat de New York, George Pataki.
 
Alan Dershowitz, un professeur d'Harvard marqué à gauche, a lui aussi pris la parole affirmant que le texte était mauvais, y compris pour les démocrates.
 
L'accord conclu à Vienne le 14 juillet rend quasi impossible la fabrication d'une bombe atomique par Téhéran pendant plusieurs années, en échange d'une levée progressive et réversible des sanctions internationales qui étranglent son économie.
 
Le président Barack Obama est occupé à convaincre le Congrès, dominé par les républicains, de ne pas torpiller cet accord et doit pour ce faire se concentrer sur les démocrates, dont de nombreux élus clés réservent encore leur avis.
 
Pour éviter que le Congrès ne bloque la levée des sanctions contre l'Iran, M. Obama doit convaincre au moins un tiers des élus.
 
Il doit aussi faire face à une opinion publique dubitative d'après un sondage de l'institut Pew, réalisé dans la semaine ayant suivi l'accord.
 
Selon Pew, sur les 79% d'Américains qui avaient entendu parler de l'accord, 48% y étaient défavorables contre 38% d'opinions favorables et 14% d'indécis.
 
 
Campagne diplomatique israélienne au Congrès
 
L'ambassadeur israélien aux Etats-Unis Ron Dermer a rencontré cette semaine une délégation de 30 à 40 parlementaires républicains pour réitérer la position de Jérusalem selon laquelle l'accord nucléaire est un "mauvais accord" et qu'il risque, comme l'a déclaré mercredi le Premier ministre Netanyahou, de "conduire à la guerre".
 
L'ambassadeur Dermer a indiqué aux membres du Congrès qu'il était encore plus important d'évaluer le caractère du régime des ayatollahs que les clauses de l'accord nucléaire pour comprendre qu'il s'agit d'un accord fallacieux. Le diplomate israélien a averti qu'au cas où le Congrès ne ferait pas obstacle à la mise en oeuvre de cet accord, cela permettrait à l'Iran de devenir une puissance militaire nucléaire.
 
Les secrétaires d'Etat Kerry et à l'Energie Moniz ont rencontré cette semaine des parlementaires des deux partis pour tenter de les convaincre de soutenir l'accdord nucléaire avec l'Iran.