Durant l'été 1948, Ben Stonehill part à la rencontre de survivants de l'Holocauste et enregistre plus de 40 heures de musiques, parmi lesquelles des chants de Hanoucca qui ont redonné l'espoir à des milliers de Juifs durant la Shoah.
Publié le dans The Jerusalem Post sous le titre A LIGHT IN THE DARK: SINGING HANUKKA SONGS THROUGH THE HOLOCAUST
Durant l'été 1948, Ben Stonehill arrive à New York. La nouvelle lui parvint que des réfugiés juifs avaient été amenés dans un hôtel de l'Upper West Side. Cet homme juif d'origine polonaise, un amoureux du yiddish s'y rend et apporte avec lui du matériel d'enregistrement.
Quand il arrive à l'hôtel, Stonehill trouve un hall d'entrée avec des hommes, des femmes et des enfants ; l'endroit ressemble davantage à une gare européenne remplie de bagages et de personnes perdues plutôt qu'à un hôtel américain moderne. Tout le monde ici est un survivant de la Shoah.
Stonehill installe son équipement et demande aux réfugiés de chanter toutes les chansons qu'ils connaissaient avant la guerre. Il enregistre ainsi plus de 40 heures de musique.
Hommes et femmes, jeunes et vieux, ont chanté en hébreu, en russe et en polonais. Mais la plupart d'entre eux chantaient dans leur langue maternelle - le yiddish. Les enfants criaient autour de l'enregistreur de musique, suppliant pour avoir leur chance devant le micro. Ils voulaient entendre leurs voix, que Stonehill avait enregistrées. La technologie les enchantait et ils étaient excités de chanter les chansons qu'ils avaient toujours entendues sur les genoux de leurs parents, dans leur école hébraïque, dans leur mouvement de jeunesse et même dans les ghettos et les camps dans lesquels ils avaient été déportés pendant la Shoah. Ces morceaux de leur culture, leurs voix, seraient désormais vivants pour toujours.
Hanoucca a été célébré et observée tout au long de la guerre, dans les ghettos et même dans les camps, les Juifs gardant l'espoir que la souffrance finirait et qu'ils seraient à nouveau libres. Des petites lumières d'espoir et de joie, dans les ténèbres sans fin de la Shoah.
Les rares enregistrements conservés dans la collection de la Bibliothèque nationale révèlent les chants de Hanukkah qui ont redonné espoir aux enfants juifs pendant la guerre :
Crédits : National Library of Israel